À la fin de cette année scolaire, le projet d’une future école à Transcona, qui commence enfin à avancer, reste l’un des sujets prioritaires de la Commission scolaire francomanitobaine pour l’année à venir. L’année 2018-2019 a aussi apporté son lot de bonnes nouvelles pour la Division scolaire franco-manitobaine, en particulier pour l’école Noël-Ritchot.

Par Mathilde ERRARD

Lors de la dernière réunion de la Commission scolaire franco-manitobaine (CSFM) pour l’année scolaire 2018-2019, le 19 juin dernier, une délégation de sept parents résidant à Transcona et Saint- Boniface s’est exprimée sur un problème qui dure depuis au moins cinq ans : le besoin d’une nouvelle école dans le quartier de Transcona.

Bernard Lesage, le président de la CSFM, explique : « Une nouvelle école permettrait de diminuer la pression à l’école Taché. » Aujourd’hui en effet, cet établissement est surpeuplé. Il ne devrait pas accueillir plus de 420 élèves. Bernard Lesage estime qu’à la rentrée de septembre 2019, il en accueillera près de 500.

« On utilise toutes les salles disponibles dans l’école comme salles de classe. Par exemple, la bibliothèque sert souvent de salle de cours. Et deux classes portatives vont être installées à l’automne 2019. Mais la solution n’est pas d’ajouter des portatives, c’est de construire une école.

« De plus, un nouvel établissement à Transcona répondrait aux besoins des parents de ce quartier, qui souhaitent avoir une école communautaire. »

La Division scolaire francomanitobaine (DSFM) avait fait part à la Province de son désir de construire une école à Transcona en 2014.

Au printemps 2019, la DSFM a finalement obtenu l’autorisation de la Province de chercher un terrain. Reste encore deux étapes à franchir : l’approbation de la Province pour l’achat du terrain, puis pour commencer la construction.

Répondre à la demande croissante d’inscriptions dans les écoles de la DSFM reste le grand défi. Bernard Lesage : « Nous n’avons pas assez d’infrastructures pour accueillir tous ces nouveaux élèves, et les projets avancent trop lentement. »

Le président note tout de même des points positifs pour l’avenir, comme l’ouverture de la garderie Saint-Georges en septembre 2019, ou encore la première pelletée de terre de l’agrandissement de l’école Noël-Ritchot, qui a eu lieu le 24 juin dernier.

L’école Noël-Ritchot aura bientôt un nouveau gymnase plus grand. La salle de sport actuelle deviendra pour sa part une salle de musique et une salle polyvalente.

De plus, un nouveau bâtiment de deux étages abritera le Centre de la petite enfance et de la famille, la garderie, des salles de prématernelle, et cinq nouvelles salles de classe. Celles-ci remplaceront les cinq classes portatives dans la cour.

Rachel Foidart, la directrice adjointe de l’école Noël- Ritchot, se réjouit des années à venir : « Quand les travaux seront finis, nous aurons deux salles de classe par niveau, de la maternelle à la 8e année! »

En effet, l’école a attendu ces travaux pendant quatre ans. « On a dû déplacer les portatives et enlever des structures de jeux dans la cour. Certains parents nous ont dit qu’ils ne souhaitaient pas inscrire leurs enfants chez nous à cause de l’apparence de la cour. Elle donnait l’impression d’avoir été abandonnée. »

À la rentrée 2019, Noël- Ritchot anticipe accueillir environ 230 élèves. Or l’école a été construite pour recevoir environ 110 enfants. Pour la directrice adjointe, il était temps que les travaux démarrent.

« Les élèves dans les classes portatives étaient constamment obligés de sortir dehors pour aller à la salle de bain, chercher de l’eau ou se rendre à la bibliothèque. C’était compliqué en hiver, et non sécuritaire pour les enfants. »

L’équipe éducative s’est toutefois adaptée. « On a manipulé les horaires pour faire en sorte que les élèves aient à faire le moins possible d’aller-retour entre leurs classes portatives et l’école. Par exemple, on a planifié le cours de sciences après la musique car les deux se passent dans l’école. »

Les travaux ont commencé le 2 juillet. Cet été, la priorité sera de rénover les classes existantes. D’ici la fin des travaux, prévue en septembre 2020, les élèves devront encore patienter et étudier dans les classes portatives.