Pour assurer son développement, l’organisme à vocation sociale Pluri-elles, qui emploie une trentaine de personnes, avait besoin de plus d’espace. C’est chose faite depuis juin.

Le point avec sa directrice générale, Mona Audet.

Par Laëtitia KERMARREC

Mona Audet explique que « Pluri-elles envisageait d’agrandir depuis un an. Il fallait attendre de recevoir les réponses des bailleurs de fonds pour le nouveau projet Ça clique, c’est cool! pour lequel on avait fait la demande en juillet 2019.

« Le projet a été approuvé en mars 2020 et on a reçu l’entente signée en juin.

« Après ça il y avait tous les autres projets, 13 en tout (1), pour lesquels il n’y avait absolument plus de place. On manquait de bureaux. Certains employés travaillaient dans la salle informatique en attendant. L’objectif de ce nouvel espace était vraiment d’avoir le personnel dans les anciens locaux, séparés des clients dans les nouveaux locaux. » (2)

Statistiquement parlant, « les deux nouveaux programmes (3) sont des projets qui vont ramener des nouveaux clients. Mais c’est difficile à chiffrer, surtout avec la pandémie. Notre budget global pour l’année est de 2 142 358 $, dont 3 500 $ environ sont partis dans les frais causés par la COVID-19 ».

Pour ce qui est des nouveaux locaux, « nous avons dépensé environ 35 000 $ pour tout équiper. Heureusement, nous avons aussi eu de nombreux dons. Nous avons eu par exemple beaucoup de dons de meubles ».

Et pour le loyer « il faut compter 4 000 $ par mois pour les nouveaux espaces et 6 465 $ pour les anciens, auxquels s’ajoutent les frais de ménage, d’assurance, les caméras… »

Actuellement à Saint- Boniface, « il y a 18 employés à temps plein et trois à temps partiel. À l’extérieur, au rural, Pluri-elles compte huit Centres alpha pour lesquels neuf personnes sont employées à temps partiel.

« La pandémie a surtout impacté le nombre de clients et le nombre d’ateliers ».

Au sujet du programme d’aide aux devoirs, Mona Audet « n’est pas certaine qu’il va avoir lieu cette année. Il faut attendre de voir avec les divisions scolaires.

« J’ai aucune idée de ce qui va arriver avec ça en ce moment. Et les écoles ne savent pas non plus. Je ne suis pas inquiète. Le personnel va travailler, mais il faut juste faire de la recherche et trouver d’autres moyens.

« Le ministère de l’Éducation a aussi décidé que Les Racines de l’empathie (4) n’allait pas fonctionner en pandémie. C’est un programme que l’on faisait dans six écoles, pour des élèves de 2e et 4e années.

« On a demandé à le faire en Zoom, on n’a pas eu de réponse encore. Mais on continue Massage de bébé. On va juste s’organiser pour avoir moins de participants. »

(1) Par exemple le programme Prendre sa carrière en main (PCM), le Programme d’emploi pour les réfugiés et demandeurs d’asile (REDI), ou le Programme d’action communautaire pour les enfants (PACE).

(2) L’ancien espace de 4 310 pieds carrés est connecté par un couloir interne au nouvel espace de 2 900 pieds carrés. L’entrée se fait toujours par l’unité 114 du 420 rue Des Meurons, où l’organisme est situé depuis mai 2014.

(3) Les deux nouveaux programmes sont Ça clique, c’est cool! lancé en juin 2020 et géré par Khalil Robbana; et Se prendre en main pour aller plus loin lancé en juillet et géré par Julie Touchette.

(4) Les Racines de l’empathie est un programme très populaire où une maman vient avec son bébé dans les écoles. Pendant toute l’année scolaire, les élèves observent comment l’enfant grandit : quand il commence à ramper, à parler, à faire des sourires… Ce programme permet aux jeunes de comprendre le développement d’un tout-petit.