Le programme Camp Foud’Rire de l’Association culturelle franco-manitobaine (ACFM) a évolué en 2021, pandémie oblige, pour proposer un programme virtuel sur six samedis en association avec le Festival Juste pour rire. Le point d’orgue aura lieu le 18 mars. (1)

Par Laëtitia KERMARREC

Edouard Lamontagne, agent de développement culturel et artistique depuis trois ans à l’ACFM, plante le décor du Camp Foud’Rire :

« L’ACFM offre un programme d’humour depuis plus de dix ans. Les participants cibles sont des jeunes de la 9e à la 12e année dans des écoles francophones ou d’immersion et qui, bien sûr, s’intéressent à l’humour. »

Avant même le début de la pandémie, le projet avait d’ores et déjà évolué.

« À l’origine, des humoristes manitobains allaient dans les écoles francophones pendant cinq jours, pour initier les jeunes à l’humour. Cette tournée se terminait ensuite par un mini gala.

« Mais au fil des années, l’ACFM a trouvé que l’intérêt pour ce programme-là diminuait. Alors, il y a trois ans, l’association a décidé d’en faire un camp d’humour en partenariat avec la DSFM.

« Un humoriste du Québec venait donner la formation aux jeunes au camp Moose Lake, en tandem avec des humoristes locaux.

« On offre aux participants des outils transférables, utilisables dans d’autres situations. Ça peut les aider à développer leur confiance en eux, à se sentir à l’aise à l’oral et les inciter à s’exprimer en français. »

– Edouard LAMONTAGNE

« Ça se passait sur une fin de semaine pendant le mois de février. Les participants y apprenaient à faire de la création humoristique pour une représentation finale de cinq à sept minutes.

« En parallèle, le programme comptait un deuxième volet de formation continue dans les écoles. »

La pandémie a poussé à une nouvelle évolution, explique Edouard Lamontagne. « Cette fois, notre réalité a changé, puisque le camp Moose Lake a fermé et qu’on a dû annuler notre mini gala.

« Comme on voulait quand même offrir le camp d’humour aux jeunes, on a repensé le projet pour l’offrir en virtuel. Au lieu d’être sur trois jours, les rencontres ont été réparties sur six samedis en février et mars. »

Le format virtuel a ajouté des petits défis supplémentaires : « Les participants ne peuvent pas se rencontrer pour monter un numéro d’humour ensemble.

« Alors le principe est plutôt de filmer de courtes vidéos d’humour. Pour leur format, on va se baser sur celles de Jérémie Larouche appelées Cultive ton comique, disponibles sur ICI Tou.tv.

« Le mini gala sera remplacé par la soirée Foud’Rire, une soirée d’humour virtuelle qui se tiendra le 18 mars, animée par nos trois personnes ressources, les humoristes Jérémie Larouche, Mariette Kirouac et Micheline Marchildon. Les participants au camp pourront y faire leurs débuts.

« Pour des raisons logistiques aussi, les participants sont limités à six cette année. On voulait que leur interaction avec les trois humoristes soit la meilleure possible.

« Pour trouver ces six intéressés, on s’est appuyé sur le réseau de nos anciens participants et, même si la DSFM n’est pas un partenaire officiel cette année, elle nous a aussi aidés à en trouver. » (2)

Pour Edouard Lamontagne, les gains d’une participation au Camp pour les jeunes sont multiples.

« On offre aux participants des outils transférables, utilisa-bles dans d’autres situations. Ça peut les aider à développer leur confiance en eux, à se sentir à l’aise à l’oral et les inciter à s’exprimer en français.

« L’expérience peut aussi ouvrir la possibilité à ceux qui font déjà du théâtre de se lancer dans l’humour, ou donner envie aux jeunes de participer à la Ligue d’improvisation du Manitoba (LIM) après le secondaire, même si elle est une entité séparée de l’ACFM. Le but ultime serait, bien sûr, de dégoter une perle rare que l’on encouragerait à poursuivre dans le domaine. »


(1) La soirée sera accessible à partir d’un lien qui sera fourni en s’inscrivant à l’évènement sur le site web de l’ACFM. La promotion de la soirée est prévue au début du mois de mars.

(2) Les participants viennent de l’École Saint-Joachim (La Broquerie), l’École communautaire Gilbert-Rosset (Saint-Claude), l’École/Collège régional Gabrielle-Roy (Île-des-Chênes), l’École Saint-Lazare (Saint-Lazare) et le Collège Louis-Riel (Winnipeg).