Le Centre culturel franco-manitobain a lancé un nouveau programme virtuel, Jam Session, dans le prolongement des Mardis Jazz. Objectif de l’initiative : faire participer le public.

 

Par Laëtitia Kermarrec

 

Le responsable communications et marketing, Maxime Silberstein, décrit le principe de ces nouvelles vidéos musicales participatives.

« Là, au lieu de proposer des concerts, on s’est demandé comment développer un projet qui pourrait faire participer le public.

« Puisqu’avec la pandémie, les gens ne peuvent pas se rassembler pour jouer ensemble, on s’est inspiré du programme Playing For Change, où les musiciens du monde entier reprennent à leur façon des titres connus et en font une vidéo. »

Playing For Change est un mouvement créé au début des années 2000 pour inspirer et connecter le monde par le biais de la musique. L’idée de ce projet est née de la conviction de ses initiateurs que la musique a le pouvoir de faire tomber les frontières et de surmonter les distances entre les gens.

« On a donc pensé créer des pistes musicales d’entre deux et 10 minutes sur lesquelles les gens peuvent enregistrer ce qu’ils veulent, comme de la guitare ou du chant par exemple.

Une vidéo avec des instructions sur comment jouer sur la piste musicale accompagne aussi la piste, avec la note et le tempo.

« Ces pistes musicales ont été composées par le batteur Daniel Roy, directeur musical du projet. Il était accompagné de trois autres musiciens : Marie-Josée Dandeneau à la basse électrique et contrebasse, Joël Perreault à la guitare électrique et acoustique, et Marc Arnould au clavier. Ils font vraiment partie des pionniers des Mârdis Jazz.

« Ensuite les participants nous envoient leur vidéo créative, avec leur portrait au début pour se présenter.

« Et nous, au CCFM, on compile toutes les vidéos et on les diffuse sur nos réseaux sociaux : Facebook, Instagram, Twitter, et sur YouTube. »

Même si les sessions se déroulent après les Mârdis Jazz, les styles musicaux ne sont pas cantonnés au jazz, fait remarquer Maxime Silberstein. « La première piste envoyée fin février s’appelait St-B R&B, avec des rythmes jazz et blues un peu funky.

« L’idée est de poster une piste par semaine. Ce programme se terminera fin mars. Avec l’idée supplémentaire que, quand la pandémie sera terminée, on pourra faire ces Jam Sessions en présentiel au CCFM. »

Par ailleurs, d’autres nouveautés sont prévues prochainement au CCFM.

« On va bientôt proposer des live musicaux avant les Mârdis Jazz numériques. Quelqu’un sera là pour faire l’interface entre le public et les musiciens, et le public pourra réagir en direct. On essaye de trouver des personnes connues pour la programmation. »