Depuis maintenant plus d’un an, les étudiants suivent leurs cours à distance. Le virtuel a pris une grande part dans leur vie. La Liberté a recueilli leur ressenti à travers quelques témoignages.
Propos recueillis par: Ophélie DOIREAU • Photos: Marta GUERRERO
Je suis quelqu’un qui adore l’école
Daneige Edey est étudiante en 1re année d’éducation à l’Université de Saint-Boniface.
« Avant de commencer mes études en éducation, j’ai complété un baccalauréat en arts à l’USB.
« Tout est à distance, mais c’est pas trop pire. J’ai la chance d’avoir des stages à faire dans des écoles. Bien sûr, j’aimerais être en présentiel. Mais les professeurs sont super : ils ont de l’empathie pour nous, ils comprennent bien que la situation est vraiment anormale.
« Je suis quelqu’un qui adore l’école, et je suis toujours prête à faire un effort. Je me sens choyée de pouvoir continuer mes cours. Je pense que dans le futur, on va pouvoir tirer des avantages de l’enseignement à distance. »
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J’ai la chance d’avoir la danse
Jani Comeault est étudiante en 1re année en affaires à l’Université du Manitoba.
« Je n’aime pas trop le fait d’être à distance. Tout est très plate. Surtout que le plus excitant à l’université, c’est l’aspect social.
« Je n’ai pu rencontrer personne. Parfois il y a des groupes de chat qui se forment. Mais c’est tout. L’Université du Manitoba a des classes énormes de plus de 150 personnes. Alors on est obligé de rester à distance. On a été informé que pour l’automne, les cours seront encore à distance.
« Au niveau des cours, comme certains sont enregistrés, il faut trouver la motivation pour les visionner, en sachant qu’on ne pourra poser aucune question.
« J’ai la chance d’avoir la danse dans ma vie. Une passion qui me permet de sortir
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J’ai plus de temps pour moi
Sara St Cyr est étudiante en 4e année en travail social à l’Université de Saint- Boniface.
« Je vais graduer cette année. J’ai eu la chance de faire une partie de mon programme en présentiel.
« Pour moi les cours à distance, c’était juste un ajustement de plus. Dans mon métier, il faut sans cesse s’adapter. Alors au fond, il s’agit d’un exercice supplémentaire.
« Pendant mon programme, j’ai aussi des stages à effectuer. Ça me donne un petit temps de repos, bien que je rencontre mes clients de manière virtuelle.
« Il y a des avantages à l’éducation à distance. Je trouve que j’ai plus de temps pour moi, vu que je ne suis pas obligée de faire les trajets université-maison. Mais en présentiel, je pense que j’apprends mieux. Disons qu’en ce moment, je ne sais pas si je préfère le présentiel ou le distanciel. »
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Je comprends qu’il n’y a pas le choix
Pierre Clément est étudiant en 4e année de commerce à l’Université du Manitoba.
« Je trouve beaucoup plus difficile d’être en distanciel. Parce que ça demande plus de discipline de se lever chaque matin pour se dire qu’on va suivre son cours.
« Puisque les cours sont enregistrés, on peut facilement se perdre. Il n’y a pas d’interaction avec le professeur. C’est pour ça que j’aime aller à l’école. Et en plus, ma personnalité fait que j’aime rencontrer du monde.
« Je comprends qu’il n’y a pas le choix : il faut faire comme ça.
« Mais je trouve dommage de me payer des études pour obtenir des informations que j’aurais pu apprendre sur YouTube. Je pense que je manque des éléments dans mon apprentissage à distance.
« Heureusement, j’ai ma job dans un gym qui vient de rouvrir. Ça me fait sortir de la