La Winnipégoise Olivia Meier a été sélectionnée pour les Jeux Paralympiques de Tokyo 2020 (1) pour la première fois. Un rêve devenu réalité pour cette athlète de 22 ans.

Par André BOISJOLI

Les Jeux Paralympiques de Tokyo marquent l’entrée du parabadminton, sport que Olivia Meier connaît bien. Avec cette sélection, elle devient la première Manitobaine à représenter ce sport aux Jeux.
« Je ne peux pas vraiment décrire ce que je ressens, c’est au-delà des mots. Je suis tellement excitée par l’opportunité de représenter mon pays et d’être la première athlète du Canada à le faire en parabadminton. »

Détermination et abnégation sont les mots qui décrivent le mieux Olivia Meier. « Je suis quelqu’un qui n’abandonne jamais, que je sois en tête d’un match ou en difficulté. Je me dis qu’il faut rester concentré dans les échanges les plus longs, essayer de faire de son mieux et y arriver.

« J’ai commencé à jouer au badminton à l’âge de huit ans. Quand j’étais plus jeune je pratiquais un grand nombre de sports différents, dont le tennis, le squash, la natation et le patinage. Mes parents nous gardaient très actifs et le badminton est apparu grâce à mon grand-père. Il jouait quand il était au secondaire. Ma mère a aussi joué quand elle était enfant. C’est tout naturellement que nous nous sommes mis aux sports de raquette. »

| Donner le meilleur de soi

La joueuse de parabadminton va jouer dans une compétition en simple dans la catégorie SL4 (1) aux Jeux Paralympiques de Tokyo 2020. Son premier match est prévu le 1er septembre 2021. « Lorsque j’étais bébé j’ai eu une crise d’épilepsie qui m’a causé un affaiblissement musculaire du côté droit de mon corps. »

« J’espère vraiment donner le meilleur de moi-même et pouvoir rendre fiers ma famille, mes amis et le Canada. « Quand j’ai appris que j’allais participer aux Jeux Paralympiques, il y a près d’un mois, toute ma famille était très enthousiaste et m’a soutenue.

« Si je joue bien, je sais que je serai capable d’accomplir beaucoup de choses. J’aurais aimé qu’ils soient sur place avec moi. Mais à cause de la pandémie, ça ne sera pas possible. En revanche, mon entraîneur national, Frank Audette, sera là pour m’accompagner. »

| Préserver sa santé mentale

Elle, qui espère être un exemple pour les plus jeunes, s’inspire aussi d’une autre championne de badminton, Michelle Li. « Elle fait partie du monde du badminton depuis un bout de temps, elle a une renommée importante. Elle défend la cause des femmes dans ce sport. Je l’ai toujours admirée et je regarde toujours ses matchs et ses tournois. »

Olivia Meier souhaite aussi préserver sa santé mentale, enjeu très important en ce moment. Pour ça, l’athlète a sa méthode.
« Je tiens toujours avec moi un journal personnel ou j’écris des multitudes de pensées : que ce soit mes émotions, comment je me sens, avant un match et après un match et d’autres choses encore… »

Outre l’aspect mental, Olivia Meier est maintenant complètement tournée vers la compétition. Elle a d’ailleurs suivi un entraînement strict. « Au cours du dernier mois et demi qui a précédé les Jeux de Tokyo, je me suis entraînée sur le terrain quatre à cinq fois par semaine, en salle de sport deux fois par semaine, et j’ai suivi un traitement deux fois par semaine avec mon thérapeute sportif.

« Le badminton est un sport formidable qui fait appel à vos capacités physiques, mentales et émotionnelles. Lors d’un match, vous essayez de rester concentré mais aussi de penser à votre adversaire. C’est un jeu de conditionnement physique et de force mentale. La chose la plus importante au badminton est le jeu de jambes. C’est quelque chose que vous pouvez pratiquer vous-même, essayez simplement de vous déplacer sur le terrain pour atteindre le volant plus rapidement. C’est l’un des fondamentaux du badminton. »

—————————————————————————————————————–
(1) Les Jeux Paralympiques de Tokyo 2020 ont lieu du 24 août 2021 au 5 septembre 2021.
(2) Le parabadminton classe les joueurs en catégorie d’handicap. SL4 est la déficience concernant le(s) membre(s) inférieur(s) des joueurs.