Après un format uniquement virtuel en 2021, la 53e édition du Festival du Voyageur se déroulera en format hybride avec des activités au Parc du Voyageur, au Centre culturel franco-manitobain et chez soi.

Par: Ophélie DOIREAU

Avec les restrictions sanitaires en constante évolution, le Festival a dû s’adapter rapidement aux nouvelles contraintes dans le but d’offrir un évènement sécuritaire. Darrel Nadeau, directeur général du Festival du Voyageur, explique la démarche. « C’était une nécessité de notre part d’opter pour un format hybride. Il y a des personnes qui se sentent à l’aise de retourner en personne dans des évènements, alors pour elles, on voulait offrir un maximum de programmation et d’activités en plein air.

« Évidemment, les personnes doivent être vaccinées pour pouvoir entrer dans le Parc du Voyageur ou encore au Centre culturel franco-manitobain. C’est quelque chose qu’on a voulu rendre très clair au moment de l’achat des billets.

« Mais pour celles qui ne se sentent pas à l’aise de retourner dans des évènements en présentiel, on voulait offrir des activités virtuelles. Il sera possible de commander des verres de glace et de la nourriture de chez soi. On veut rassembler le maximum de personnes autour du Festival. »

Un esprit rassembleur, c’est ce que vise le Festival du Voyageur, comme le rappelle Darrel Nadeau. « On veut rendre le Festival du Voyageur disponible pour tous. On a beaucoup appris avec l’an dernier avec le format hybride. Des personnes étaient présentes parce qu’elles ont l’habitude de venir, mais il y a aussi des personnes qui sont venues alors que d’habitude on ne les voit pas au Parc pour diverses raisons. C’est très important de continuer à toucher ces festivaliers-là. »

Si le Festival sera de retour au Parc du Voyageur, des rendez-vous manqueront toutefois à l’appel. « Le plus gros changement cette année, c’est qu’il n’y aura pas de tente avec des spectacles à l’intérieur. Il y aura seulement une tente de réchauffement. On va aussi voir plus de stations pour se laver les mains et de la signalisation pour rappeler les gestes barrières.

« Malgré tout, on a voulu offrir aux festivaliers de nouvelles occasions de se rencontrer et de discuter. Alors on a travaillé sur de nouvelles activités autant chez soi que dans le Parc du Voyageur. »

Darrel Nadeau souligne la complexité d’organiser un tel évènement dans des circonstances incertaines. « C’est très compliqué d’être dans le monde des arts et de l’évènementiel durant une pandémie. Jusque-là, on n’avait organisé des évènements qu’en présentiel ou en virtuel. Mais pour 2021, on avait des plans pour un format hybride si possible, donc on a pu reprendre des éléments de ce plan.

« Il faut bien évidemment toujours se tenir informé de l’évolution des mesures sanitaires et des restrictions mises en place par la Province. C’est un équilibre difficile. Si les mesures se relâchent, on aimerait ouvrir davantage le Festival, mais ce n’est pas réaliste de monter une tente et d’organiser des concerts en quelques jours. »

Si d’ordinaire la billetterie est disponible dès la fin décembre, pour cette édition les festivaliers ont dû se montrer patients. Darrel Nadeau en est d’ailleurs reconnaissant.

« On ne pouvait pas ouvrir trop tôt la billetterie sans savoir ce que nous allions offrir sur place. On a donc mis les billets en ligne le plus proche possible du Festival. On a aussi demandé aux festivaliers d’acheter au maximum leurs billets en ligne pour ne pas avoir trop de contacts à l’entrée du Festival. On les offre moins cher que d’habitude parce qu’il n’y a pas la même programmation ni les mêmes activités.

« Avec ces ajustements, on anticipe un déficit pour l’année à venir s’il n’y a pas de subventions d’urgence pour le secteur culturel. Mais c’est quelque chose qu’on sait d’avance donc on va pouvoir anticiper pour l’année. C’est l’une des réalités qu’on prend en compte depuis maintenant deux ans. »