Ashley Carrière est résidente de Saint-Pierre-Jolys et enseignante à la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) depuis presque dix ans. Son tatouage est un hommage à son héritage et son identité.

Par André Boisjoli (Collaboration spéciale)

« Mon tatou est unique dans le design, il y a un loup, un panache de chevreuil et le tout est entouré avec de la verdure. Mon père a un tatouage de loup, c’est son animal préféré. Si je pouvais choisir mon animal pour me représenter, ça serait sans doute le loup, c’est pourquoi je l’ai inclus.

« À la création de mon tatouage, j’avais demandé à l’artiste d’intégrer les crocus des plaines pour représenter mes racines manitobaines. Le panache de chevreuil est représentatif de mon côté métis, ainsi que de la chasse. Mes grands-parents étaient fermiers, voilà pourquoi j’ai choisi de la verdure. »

La représentation du loup et du chevreuil entouré de verdure.

Pour Ashley Carrière, ses tatouages expriment aussi un lien fort avec son père.

« J’ai suivi les mêmes traces que mon père, j’ai eu mon premier tatouage à l’âge de 16 ans juste comme lui. Le tatouage que j’ai eu à 29 ans était unique car c’était mon premier tatouage en grayscale (noir et blanc).

« J’ai pris du temps à organiser les éléments du tatouage. J’avais envoyé des photos de référence à ma tatoueuse pour qu’elle soit capable de tous les intégrer. »

Également, la position de son tatouage n’est pas due au hasard.

« La durée de vie d’un tatouage dépend de l’endroit où il est placé sur le corps. Je connais des gens qui ont des tatouages sur la main. Mais avec l’usure, ils doivent les retoucher souvent. C’est pourquoi je l’ai placé sur le bras pour éviter la décoloration. »

Les tatouages et perçages peuvent être mal vus dans certains milieux, au travail notamment. « Je voulais que le tatouage soit visible mais j’hésitais car je commençais ma carrière d’enseignante. Je savais qu’il y avait certains tabous. Mais en réalité, ça n’a jamais été un problème. »

L’enseignante met en lumière que de nos jours, les tatouages sont plus acceptés par la société.

« Naturellement les enfants bourdonnent de curiosité, ils m’approchent et me questionnent souvent sur mon tatouage! (rires) Ça ne me dérange pas, j’apprécie leur intérêt. »

Quant au niveau de douleur lorsqu’elle s’est fait tatouer, Ashley Carrière se montre honnête.

« Je vie avec de l’arthrite rhumatoïde, le niveau de douleur n’est pas comparable. Il n’était pas aussi douloureux que d’autres tatouages que j’ai eu dans le passé. J’ai un tatouage sur la partie du corps où se trouve la moelle épinière, une région très sensible, ça c’était un tatouage assez douloureux. »