Le mardi 21 juin, le Fort Gibraltar invite tout le monde pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Il y aura de la nourriture gratuite et de la musique, ce sera une mise en valeur de la culture autochtone au Manitoba.

Par Raphaël BOUTROY

Le Fort Gibraltar organise un tout nouvel évènement pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Le mardi 21 juin, rendez-vous au Fort Gibraltar pour de la musique et de la nourriture gratuite pour les 200 premiers venus.

L’évènement TOOT AASAAMB (tous ensemble en mitchif), est un concept qui flotte depuis quelques années. « Le Festival du Voyageur cherche à augmenter sa programmation autochtone », dit Barney Morin, coordonnateur des initiatives autochtones au Festival du Voyageur. La terminologie ici est importante : « Autochtone est un terme général sous lequel on peut rassembler les Métis, les Premières Nations et les Inuits. »

En plus d’être tout nouveau, cet évènement est l’un des seuls évènements qui célèbre la Journée des Peuples Autochtones en français. « TOOT AASAAMB et le pique-nique annuel de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba sont les seuls évènements qui célèbrent les Autochtones en français ». 

La communauté de Saint-Boniface comme d’autres semblent avoir soif de rassemblements sociaux après deux années de pandémie. « On peut le voir à la longueur des câlins que les gens se manquent », dit Barney Morin.

Il est clair pour le coordonnateur du Festival du Voyageur que « le but de cet évènement est de réunir la communauté et de la mettre en valeur. Tout le monde est invité ».

La programmation de TOOT AASAAMB incorpore diverses facettes de la communauté tout en promouvant des Métis francophones. « On commencera par un discours inaugural de Dée-Anne Vermette. Jay Champagne, jeune métis non-binaire, sera notre maître de cérémonie, une quinzaine de jeunes violonistes de l’École de la Rivière Rouge lanceront la musique, on aura bien sûr Andrina Turenne et Alexandre Tétrault. Les Sons of the Drum feront un pop-up Powwow et Winston Wutunee, un conteur multilingue sera là aussi ». 

Cette panoplie d’artistes et de présentateurs vise à réunir à la fois les Métis et les Premières Nations, mais veut encourager à la sensibilisation de la culture autochtone variée qui existe au Manitoba et au Canada. « Cet évènement devrait représenter la possibilité d’explorer la communauté, on veut que tout le monde, peu importe leur milieu d’origine, se sentent à l’aise ».

Il y aura aussi d’autres activités, la nourriture gratuite relève de l’héritage métis et de la Rivière-Rouge avec du bannock, de la tourtière et du pemmican. Le personnel du Fort Gibraltar fournira aussi des interprétations historiques axées sur les Métis. « On fait un effort de sensibilisation par échange culturel et expériences partagées ». 

Dans son poste de coordonnateur des initiatives autochtones au Festival du Voyageur, Barney Morin cherche à incorporer des éléments de réconciliation dans chacun de ses projets. « La réconciliation est un processus, ce n’est pas un évènement. Par contre dans chaque évènement qu’on organise, j’essaie d’incorporer des éléments qui visent à la réconciliation. »