Noah Mzakar est finissant du Collège Louis-Riel (CLR). Depuis la 9e année dans cette école, il revient sur son parcours, ce qu’il va faire cet été et évoque son avenir qui devrait s’inscrire dans l’industrie musicale.

Par Jonathan SEMAH

Passé auparavant par l’École Précieux-Sang, Noah Mzakar a toujours navigué dans les écoles de la Division scolaire franco- manitobaine (DSFM), comme sa grande sœur, Alexa, qui est aussi passée par Louis-Riel. Diplômé depuis quelques jours, il se remémore ses années au CLR.

« C’était très intéressant. Dès le début j’ai été exposé à beaucoup de différentes cultures et différentes personnes. Notre école est très diverse. Je me suis fait de nouveaux amis et j’y ai découvert mes passions, les arts notamment. En élémentaire, on doit tous suivre un cours d’harmonie ou un cours d’art. Et à Louis-Riel, j’ai eu le choix et surtout l’opportunité de me spécialiser encore plus là-dedans. »

Noah Mzakar a toujours eu cette ouverture d’esprit. Mais son passage au CLR a décuplé son envie d’en découvrir toujours plus sur les histoires et les origines de ses camarades. « J’ai appris beaucoup sur la manière de vivre des gens. J’ai un ami du Mali, un de la Tunisie, ça a enrichi ma propre culture. Toutes ces personnes m’ont aidé à grandir et être la personne que je suis aujourd’hui. »

| L’importance des langues

Également, la question francophone a toujours été primordiale pour Noha Mzakar et ses proches. Ses parents, un père français et une mère italienne, ont toujours voulu que leurs enfants étudient en français. Un choix qu’il approuve et qu’il aurait lui- même fait.

« C’était important pour eux, notamment mon père qui vient de France. Et maintenant que je suis devenu un jeune adulte, je remarque qu’avoir une deuxième langue, c’est très important. Non seulement ça aide pour le travail et les opportunités, mais ça permet aussi de s’ouvrir à une autre communauté, en l’occurrence la communauté francophone du Manitoba.

« Apprendre des langues ne devrait pas être vu comme une nécessité, mais plutôt comme un cadeau, une chance! Donc, selon moi, mes parents ont pris une excellente décision. Ça me permet d’être connecté à mes racines et mes parents. La culture française est très importante pour moi. »

Le jeune homme de 18 ans parle d’ailleurs le français, l’anglais, un peu d’italien et a quelques notions d’arabe.

| La musique, plus qu’une passion

Noah Mzakar l’a évoqué : il a trouvé sa voie au CLR. Les arts, notamment la musique, font partie de sa vie. Lui qui joue de trois instruments différents, le violon, la clarinette et le saxophone, s’imagine bien un avenir dans ce domaine. « Cet été, je vais continuer à apprendre la musique et je vais travailler dans un Starbucks pour mettre de l’argent de côté. À la rentrée je vais suivre des cours à l’Université de Winnipeg dans le domaine de l’éducation générale pour être un jour enseignant de musique. À la suite de ça, j’espère aller à l’Université du Manitoba pour faire un baccalauréat de jazz. »

D’ailleurs, Noah Mzakar produit déjà de la musique et a même eu la chance d’être invité pour jouer dans un club de jazz de Winnipeg.

Lui qui souhaite apprendre prochainement le piano et la batterie a déjà eu la possibilité de visiter l’Université de Winnipeg pour prendre ses marques. « C’est grand, c’est impressionnant et même un peu choquant. C’est une grande étape dans ma vie, j’espère réussir. C’est dur, c’est excitant et aussi stressant. Mais j’ai hâte de voir où tout ça va me mener. »

Et pour boucler la boucle, Noah Mzakar s’imagine même pourquoi pas revenir un jour au CLR et enseigner la musique dans son ancien établissement. « J’y ai vraiment pensé! En fait, je veux continuer à apprendre la musique et en français. Donc oui, c’est une possibilité de retourner à Louis-Riel pour partager ma passion. »