Rishtia Rajib est étudiante en sciences environnementales à l’Université du Manitoba. Motivée par des objectifs écologiques, elle lie ses études et son envie de bénévolat.

Par Raphaël BOUTROY

Originaire du Bangladesh, Rishtia Rajib étudie aujourd’hui à l’Université du Manitoba. Passionnée par les sciences environnementales et le développement durable, ses actions comme bénévole reflètent son engagement pour le bien-être de l’environnement.

C’est dans son école secondaire au Bangladesh le DPS STS School Dhaka qu’elle a découvert le bénévolat. « Ma première expérience de bénévolat a été au secondaire, j’ai fondé un club de robotique pour les plus jeunes, de la 4e à la 8e année. Je voulais m’essayer plus dans ce domaine et partager mon intérêt avec les autres. »

| Un engagement croissant

Rapidement, l’envie de s’engager de Rishtia Rajib a pris de l’ampleur : « J’ai commencé à organiser des collectes de nourriture en boîte, j’ai aussi commencé un programme de collecte de vêtements usés. »

Arrivée au Manitoba en 2018, elle ne savait pas quelle piste elle souhaitait suivre pour ses études. C’est sa première année universitaire et du bénévolat assidu qui l’ont guidée : « Depuis que je suis là, je fais surtout du bénévolat en lien avec le développement durable et l’environnement. »

L’un des exemples qu’elle donne porte sur un programme de compostage : « Avec d’autres étudiants on a décidé d’organiser un programme qui place des compostes dans plusieurs locaux de l’université. Le problème c’est qu’on les vidait seulement une fois par semaine et les gens se plaignaient de l’odeur. » 

Malgré cet échec, Rishtia Rajib a renouvelé l’expérience. Agir de façon écologique ne veut pas forcément dire abaisser sa qualité de vie. « On a décidé de changer la méthode de compostage, maintenant on fait du Vermicompost, cette méthode utilise des vers rouges du fumier. Les vers digèrent le composte et éliminent l’odeur. »

« Les gens pensent souvent qu’ils renoncent à des choses en choisissant l’option durable ou écologique, mais mon expérience avec les vers montre qu’il y a toujours des façons de contourner les défis », poursuit-elle.

| Une responsabilité

Pour Rishtia Rajib, le bénévolat se synthétise en un grand thème : construire un pont entre ce qui nous tient à coeur et ce qu’on est capable de réaliser. « Si quelque chose est important pour toi dans la vie pourquoi ne pas agir pour soutenir cette chose? Je pense que c’est une responsabilité pour tout le monde sur la planète de faire du bénévolat selon leurs capacités. » 

Le bénévolat est important sur ce plan. Il fournit une grande partie des fibres qui forment le tissu social, comme le souligne Rishtia Rajib : « Tout ne peut pas être un emploi, il faut aussi des gens qui font du bénévolat. »

Elle reconnaît aussi l’importance du bénévolat pour l’individu qui en fait : « C’est très gratifiant de voir avancer une chose que tu valorises. » 

Les activités de ce genre et les bonnes expériences qui en découlent peuvent encourager une plus grande participation ou un dévouement plus important à l’activité en question.

« Une de mes expériences préférées de bénévolat a été une interaction avec des jeunes enfants. Le Green Action Centre m’a envoyée au Zoo du parc Assiniboine pour vendre des cartes de Noël faites de manière équitable et écologiquement durable. 

| Partager ses intérêts

Il y avait beaucoup de jeunes qui sont venus voir, ils nous ont posé plusieurs questions au sujet des cartes et ça a été un plaisir de leur expliquer pourquoi c’était important d’utiliser des cartes et d’autres produits écologiquement durables. »

Rishtia Rajib espère attirer un plus grand nombre de personnes vers les causes qui lui tiennent à coeur, mais aussi au bénévolat en général. 

« Quand je fais du bénévolat, je préviens mes amis et ma famille en avance pour les encourager à venir avec moi, je fais aussi des publications sur les médias sociaux pour sensibiliser le plus grand nombre de gens possible. »