Amy Gudmundson a reçu 2 000 $ dans le cadre de la Bourse jeunes engagés (BJE) de la part de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF). Cette bourse vient souligner l’engagement de la jeune manitobaine envers sa communauté. 

Au total, huit jeunes à travers le Canada (1), issus de contexte minoritaire et inscrits dans des établissements postsecondaires francophones hors Québec en ont bénéficié. 

Par Sonia ROUSSAULT

Amy Gudmundson, jeune manitobaine, finissante de l’École Jours de Plaine, a toujours été très engagée dans diverses activités. « Je m’implique le plus que je peux au sein de ma communauté. À travers mes études au secondaire, j’ai eu l’opportunité de rejoindre plusieurs organismes. Je fais partie du CA du Conseil jeunesse provincial depuis deux ans où j’y participe en tant que conseillère du secondaire. Je participe aux rencontres mensuelles du CA pour représenter les jeunes d’expression française du rural. 

« Avec les autres membres du CA, on s’assure du bon fonctionnement du CJP, notamment de sa santé financière et du suivi du plan stratégique. J’ai représenté l’organisme à travers plusieurs évènements communautaires, et j’ai aidé à animer une AGA.

« Avant la fin de l’année scolaire, j’ai siégé au le conseil étudiant de l’École Jours de Plaine, où j’essayais d’organiser un maximum d’activités en français. J’ai aussi eu des implications à travers le programme de leadership de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), en apportant un appui au groupe Jeunes manitobains des communautés associées (JMCA). »

La jeune manitobaine a soumis sa candidature pour se qualifier à cette bourse. C’est avec une grande surprise qu’elle figure parmi les sélectionné.es : « Lorsque j’ai appliqué pour la BJE, j’ai évoqué tous mes engagements. J’ai souligné que mes expériences m’ont vraiment marquée et m’ont aidée à me construire. 

« Ça a été une surprise à l’annonce des récipiendaires de cette bourse. Les 2 000 $ reçus vont pouvoir m’aider à financer mes études à l’Université de Saint-Boniface (USB). À la rentrée prochaine, je vais rejoindre la Faculté de sciences. 

« En ce moment, je travaille à Mini U qui est un programme de camps d’études de jour à l’Université du Manitoba. Je continue à m’engager pour la jeunesse et je commence à me préparer pour mes études. »

Ce qui motive Amy Gudmundson, c’est sa franco-phonie. « Mon engagement envers la francophonie me tient vraiment à coeur. Il y a encore quelques années, je connaissais très peu de choses au sujet de la langue française ou encore de la culture de notre communauté, mes parents sont anglophones. Ils ont fait le choix de me mettre dans une école en français », souligne Amy Gudmundson. « S’impliquer dans la francophonie est une façon d’élargir mes perspectives sur le monde ainsi que de rencontrer d’autres personnes. Dans un milieu minoritaire, il est bien plus facile de créer des liens. Il y a une grande diversité au sein de notre francophonie ce qui la rend riche. 

« Je veux continuer à faire fleurir notre communauté. Beaucoup de jeunes avant moi, ont joué ce rôle de guide et m’ont inspirée. Il faut continuer à encourager le français et à démontrer ce que cette langue peut nous apporter. J’aimerais que d’autres jeunes aient l’occasion de découvrir ceci. »

La jeunesse franco-manitobaine est une autre des motivations de Amy Gudmundson. La jeune manitobaine a le projet de devenir enseignante : « Ce qui me motive aussi à m’impliquer ce sont les jeunes. J’aime voir le développement de chacun. Par exemple, quelqu’un qui entre en maternelle et qui peine à parler en français, et voir plus tard, un épanouissement de cet élève, qui trouve sa place dans la francophonie. 

« Mon projet d’enseignante me motive dans la voie d’aider les autres. Je veux avoir un impact sur la jeunesse en français. »

La jeune manitobaine est reconnaissante du parcours qu’elle a jusque-là vécu : « J’ai eu la chance d’avoir plusieurs mentors au sein de mon école et de ma francophonie, ce qui m’a donné de multiples occasions de me développer et d’être là où j’en suis aujourd’hui. »

(1) Les autres récipiendaires de la bourse sont : Véronique Allain (Nouveau-Brunswick), Samuel Bénard-Barry (Ontario), Sasha Emery (Yukon), Sayyidah Jaffer (Colombie-Britannique), Alain Lavoie (Nouveau-Brunswick), Elsa Josepha Niyongabo (Ontario) et Louis Charles Prince (Saskatchewan).