L’inflation a reflué au Canada pour le deuxième mois d’affilée en août, grâce à un ralentissement des prix de l’essence et du logement, mais la hausse des prix des denrées alimentaires a atteint un sommet en plus de 40 ans.

Sur un an, le taux d’inflation a reculé plus que prévu par les analystes, s’établissant à 7%, après 7,6% en juillet et le pic à 8,1% atteint au mois de juin, selon les chiffres publiés mardi par Statistique Canada.

D’un mois sur l’autre, les prix à la consommation ont enregistré un recul de 0,3% en août, soit leur baisse “la plus prononcée depuis les premiers mois de la pandémie de Covid”.

Le recul marqué de l’inflation en août est une “bonne surprise”, selon Royce Mendes, analyste financier à la banque Desjardins, pour qui “les consommateurs n’ont cependant pas eu que des bonnes nouvelles”.

Selon Statistique Canada en effet, “la hausse des prix des aliments achetés en magasin s’est poursuivie en août (+10,8%)”, qu'”il s’agit de la hausse la plus prononcée depuis 1981 (+11,9 %)” et que “la hausse des prix des aliments reste généralisée”.

Pour expliquer cette hausse, l’institut de statistique évoque “de multiples facteurs”, notamment “les conditions météorologiques extrêmes, l’augmentation du coût des intrants, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement”.

Pour lutter contre l’inflation, la banque centrale du Canada a relevé son taux directeur début septembre à 3,25%, le portant à son plus haut depuis 14 ans.

Il s’agit de la cinquième hausse cette année du taux directeur de la Banque du Canada, qui tente depuis des mois maintenant de ramener l’inflation annuelle proche de sa cible qui est établie à 2%.

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