Previne Beauchamp est mère de trois enfants, dont Vincent, qui est atteint de trouble du spectre de l’autisme. Elle bénéficie du soutien du Centre St. Amant et rappelle l’importance d’un tel organisme et de sa collecte de fonds Libère l’esprit qui aura lieu le 24 septembre.

Par Sonia Roussault

À l’âge de deux ans, Vincent a été diagnostiqué du syndrome du spectre de l’autisme. Vincent est aujourd’hui âgé de huit ans. Previne Beauchamp témoigne : « Vincent bénéficie du programme pré-scolaire qu’offre St. Amant. Ce pro-gramme signifie qu’une personne vient à la maison, se déplace à l’école pour appuyer les enseignants. C’est une vraie aide dans le développement et l’apprentissage de Vincent. Des buts adaptés sont visés, que ce soit dans le social, l’interaction ou académique, Vincent apprend très vite. On est très reconnaissant de ce que le Centre nous apporte. Aussi, à l’école, les autres élèves sont impliqués dans son apprentissage, ils vont lire des livres avec lui et l’aider avec ses activités. »

Vincent a des besoins spéciaux qui peuvent être coûteux à long terme. Previne Beauchamp reprend : « Vincent est non verbal. Pour communiquer, il utilise des signes ou une tablette électronique. On fait diverses thérapies qui aident Vincent dans son développement personnel, dans son système d’équilibre interne, sa gestuelle et dans sa communication verbale.

« Les différentes thérapies qu’il suit représentent environ un coût de 500 $ par mois. Il voit un ostéopathe pour libérer la pression, ça l’aide avec son système digestif. Mon assurance couvre un tiers des dépenses de l’année de l’ostéopathe.

« Vincent fait aussi de l’hippothérapie. Ceci n’est pas couvert par mon assurance. C’est une thérapie avec des chevaux, il la suit depuis cinq ans environ à fréquence d’une fois par semaine. Le cheval a une façon de calmer Vincent et le rend plus tolérant.

« Il fait aussi du trampoline. Cette activité travaille son système vestibulaire; et de la natation. C’est calmant pour lui, au point où on a installé une piscine à la maison pour qu’il puisse en profiter au maximum.

« C’est important pour les familles de pouvoir bénéficier de l’appui d’un organisme comme le Centre St. Amant. Leur travail est remarquable. Certaines familles sont sur les listes d’attente, car la demande est importante. »

| Festival et collecte de fonds

Previne Beauchamp va au Festival chaque année depuis qu’elle bénéficie des services du Centre : « Les années passées, j’ai aidé à vendre des billets pour la loterie. Deux années consécutives, j’ai réussi à vendre le plus de billets! Les années passées, la communauté a vraiment soutenu cette cause-là. C’est touchant de voir autant de monde s’impliquer pour l’organisme.

« Le festival est un moment inclusif, tout le monde a le sourire, c’est un Festival pour tous. Les gens qui travaillent à St. Amant te font sentir intégré dans leur famille. Il y a sentiment d’appartenance », souligne Previne Beauchamp.

Pour cause de pandémie, le Festival a dû être tenu en virtuel pendant les deux dernières années. Consciente de cette réalité, Juliette Mucha souhaite souligner le thème de la reconnexion pour cette 26e édition qui aura lieu le 24 septembre : « Pour ce Festival, les gens vont se retrouver et s’amuser ensemble. Il va y avoir une vraie reconnexion après ces deux dernières années », explique Juliette Mucha.

Le Festival Libère l’esprit a pour objectif principal de collecter des fonds pour améliorer la qualité de vie de ceux et celles qui bénéficient de l’appui du Centre St. Amant. Juliette Mucha précise : « L’année passée, nous avons réussi à récolter plus de
150 000 $ avec ce Festival. C’est une des collectes de fonds les plus importantes que l’on fait à la Fondation St. Amant. Comme cette année le Festival revient en présentiel, on espère récolter près de 200 000 $.

« Les fonds que nous allons récolter lors de ce Festival vont servir à appuyer une plus grande campagne de fonds qui va chercher à récolter 4,3 millions $ dans le cadre d’une construction d’un service de stabilisation. Ce service va desservir les familles qui sont en crise et qui appuient leurs enfants ayant des troubles de développement. On va ouvrir des chambres pour donner un soutien immédiat et temporaire pour stabiliser ces personnes. »

Juliette Mucha, directrice de la Fondation St. Amant

Sur place lors du festival, diverses activités gratuites seront offertes : de la musique, une mini ferme, des stands de nourriture, un marché artisanal, des prestations acrobatiques, une loterie et plein d’ autres choses. Juliette Mucha poursuit : « On invite la communauté à venir participer gratuitement à toutes ces animations et à se joindre à des activités physiques dont une marche de deux kilomètres et une course de cinq kilomètres, qui débuteront de la Fondation St. Amant. Les participants de la course recevront des médailles. Après ces activités physiques, le public est invité à célébrer au cœur du Festival.

« La marche a toujours eu lieu avec le Festival. Les années précédentes, la communauté a mentionné son souhait d’avoir une course. Ça fait trois ans que c’est en place. Il y a eu beaucoup de succès, lors de la dernière, il y a eu plus de 110 participants. »

Tout un lot d’activités s’offre alors aux personnes qui veulent participer au Festival. Juliette Mucha détaille en particulier la loterie.

| Des prix à gagner

« Pour la loterie, il y aura trois prix à gagner, un de 1 000 $, un de 500 $, un troisième de 50/50 selon le nombre de billets qui aura été vendu. 50 % des gains seront reversés au gagnant et les autres 50 % iront à la Fondation.

« L’année précédente, le gagnant du 50/50 a reçu un chèque de plus de 10 000 $. Les billets sont au prix de 10 $ chacun et peuvent être achetés sur notre site web (1). Le tirage aura lieu au Festival. »

Le Festival ne pourrait pas avoir lieu sans la générosité des bénévoles. Cette année, la Fondation a reçu plus de 100 candidatures de bénévoles. « Ces bénévoles feront des tâches variées pour aider au succès du Festival », mentionne la directrice générale de la Fondation St. Amant. « On demande une participation courte d’une heure à chacun de nos bénévoles, nous souhaitons qu’eux aussi puissent profiter des festivités. »

Juliette Mucha souligne « qu’aujourd’hui, il est important de donner. On remarque que de plus en plus de familles nous sollicitent pour nos services d’appui. Il est nécessaire que nous ayons des fonds pour financer de l’équipement mobilier, des activités de loisirs, financer des transports accessibles et autres. On a beaucoup de demandes qui arrivent. La communauté peut faire une différence en donnant. »

Pour donner à la Fondation St. Amant, le public peut envoyer un texte en écrivant Stamant au 45678. Un don automatique de 5 $ sera complété. D’autres moyens de donner sont disponibles sur le site web de la Fondation ou sur place au Festival.

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(1) https://freethespiritfestival.ca