FRANCOPRESSE – La Fédération culturelle canadienne-française et laccélérateur TADA ont annoncé le lancement des rendez-vous Complètement TADA. Financée par le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes, cette série de rendez-vous virtuels a pour but de « stimuler les collaborations artistiques et culturelles entre les francophonies du Canada, de l’Acadie et du Québec ».

Diana Ombe — Francopresse

Les rendez-vous Complètement TADA prennent la forme de conférences, d’ateliers, de concerts, de diners-causeries ou de prestations qui durent 45 minutes.

Ces évènements rassemblent des acteurs et actrices du milieu des arts et de la culture francophone ainsi que des personnes de secteurs connexes, tels le développement social, l’action communautaire, l’éducation ou le développement durable.

« Les rendez-vous Complètement TADA offrent un nouvel espace de discussion pour stimuler les idées », se réjouit Marie-Christine Morin, directrice générale de la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF).

« Ils favorisent la création de projets artistiques et culturels communs, afin de rapprocher les francophonies canadiennes, acadienne et québécoise, ajoute-t-elle. Ils renforcent non seulement la vitalité des arts et de la culture en français, mais contribuent aussi à renforcer une solidarité francophone qui inclut à la fois les communautés minoritaires et le Québec. »

Dans le cadre de cette série de rencontres, la FCCF a créé, en partenariat avec la plateforme Aire ouverte, un nouvel espace de rassemblement, baptisé la Place de la francophonie virtuelle. Cet univers est représenté par une carte du Canada sur laquelle figurent des lieux phares de la francophonie canadienne.

« Je souhaite que les gens qui viennent sur Aire ouverte pour participer à nos activités puissent écouter les prestations et interagir en simultané avec les autres participants », espère Sven Buridans, gestionnaire de l’accélérateur TADA.

Sven Buridans, gestionnaire de l’accélérateur TADA. (Photo : Luc Girouard)

Pour lui, les rendez-vous Complètement TADA, en plus de servir de vitrine à l’accélérateur, créent un espace de dialogue et d’échanges continus entre toutes les francophonies du Canada.

« L’accélérateur TADA est là pour lancer, bonifier et accompagner des projets de partenariats interprovinciaux ou interterritoriaux avec le Québec. En servant de courroie de transmission entre les porteurs de projets et le Québec, l’accélérateur veut fournir un plus large éventail de fonds et de ressources aux artistes de la communauté », ajoute Sven Buridans.

Une initiative entièrement financée par le Québec

Les rendez-vous Complètement TADA font partie d’une série d’initiatives francophones financées par le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes (SQRC). 

S’échelonnant sur une période de trois ans (2022-2025), l’investissement du SQRC vise à faciliter la circulation des idées dans le domaine culturel.

Selon le Secrétariat, l’accélérateur est un outil de création de partenariats qui rejoint l’esprit de la nouvelle politique en matière de francophonie canadienne.

« La culture est l’une des clés du rapprochement entre les Québécois et les francophones qui vivent ailleurs au Canada : l’initiative de la FCCF est susceptible de contribuer très concrètement au renforcement de la solidarité et de la cohésion entre francophones », précise un représentant du Secrétariat par courriel.

Resserrer les liens à l’échelle du pays

Pour Sven Buridans, gestionnaire de projet de l’accélérateur TADA, depuis la sortie de la pandémie, il faut resserrer les liens entre les communautés francophones.

Grâce à l’investissement du Québec, l’accélérateur TADA dispose des ressources financières et humaines pour établir des partenariats.

« Le secteur des arts et de la culture n’est pas en relance, mais en pleine reconstruction. Pour se relever plus vite, il faut être plusieurs à le faire simultanément. Dès lors, nous devons mutualiser nos ressources, nos bonnes pratiques et notre matériel. […] Ce que le Québec est en train d’effectuer à travers l’accélérateur, c’est d’aller sur le terrain pour connaitre les besoins réels de nos membres », est d’avis Sven Buridans.

Le gestionnaire de la FCCF tient toutefois à préciser qu’il s’agit d’un rapport de réciprocité et non d’une « infantilisation » des organismes communautaires francophones en milieu minoritaire.

« Aujourd’hui, on voit l’importance de ne pas juste répéter les initiatives québécoises au sein de nos communautés. Il faut que le Québec prenne aussi de bons coups qui se passent dans la francophonie canadienne », ajoute-t-il.

« Nos interventions visent à soutenir les partenariats entre les organismes québécois et les communautés. Le plan d’action dévoilé en mars dernier contient 75 mesures qui font appel à la collaboration d’une vingtaine de ministères et d’organismes du gouvernement du Québec, de même qu’à plusieurs organisations de la société civile du Québec et des provinces et territoires. Ces actions se déclinent dans plusieurs secteurs d’activités, pour soutenir la vie en français au quotidien, dans toutes ses dimensions », déclare le SQRC.

D’après le ministère, cette politique a pour objectif de faire ressortir les forces communes des francophones du Québec et du Canada, de créer une nouvelle solidarité francophone active et mobilisée.

« À travers cette nouvelle politique et ce plan d’action, le gouvernement du Québec entend assumer pleinement sa responsabilité à l’égard de la promotion et de la valorisation de la langue française au Canada », conclut-il.