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Désormais, seul le serment d’allégeance au peuple québécois sera obligatoire pour siéger à la chambre.
“C’est un beau moment pour la démocratie québécoise. Un pas de plus vers l’affranchissement du peuple québécois du colonialisme britannique, vers la normalité”, s’est félicité le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon, sur Twitter.
“Des choses qu’on prend pour acquises, qu’on pense immuables” peuvent changer en “seulement 12 minutes”, a-t-il ajouté en référence à l’adoption du projet de loi déposé par le parti de la Coalition Avenir Québec (CAQ) au pouvoir.
La semaine dernière, à l’ouverture de la session parlementaire suivant les élections d’octobre, M. St-Pierre Plamondon et les deux autres députés élus de son parti avaient été refoulés aux portes de l’Assemblée faute d’avoir prêté serment au roi, comme la Constitution l’imposait.
Le chef du parti indépendantiste s’était tout de même félicité d’une évolution dans les débats, parlant d’un “consensus” de tous les partis sur cette question.
L’adoption du projet de loi du gouvernement québécois permettra aux trois députés de rejoindre les bancs de l’assemblée, qui a ajourné ses travaux jusqu’au 31 janvier.
Pour cette dernière journée de session parlementaire avant les fêtes, Marc Tanguay, le chef du Parti libéral du Québec, a tenu à marquer le coup en offrant une biographie du roi Charles III au chef du Parti québécois.
“On sait dans la vie qu’il y a un principe de base: plus on connaît, plus on aime”, a-t-il lancé avec humour.
Dans un sondage en avril dernier, pour la première fois de l’histoire du pays une courte majorité de citoyens canadiens avait déclaré vouloir en finir avec la royauté, dont le rôle est aujourd’hui largement honorifique. Un pourcentage qui atteignait 71% au Québec.
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