Accompagné du Dr Lloyd Axworthy, qui a coprésidé le Conseil consultatif de l’immigration, Jon Reyes s’est tout d’abord félicité pour avoir atteint un nombre record d’immigrants grâce au Programme des candidats du Manitoba (PCM). En effet, en 2022 le Manitoba a remis 6 367 désignations provinciales. Soit le quota octroyé par le gouvernement fédéral.

Le ministre a souligné « Depuis la création du programme en 1998, c’est la première fois qu’un nombre pareil est atteint. De plus, depuis la mise en place du programme, plus de 184 000 personnes sont venues au Manitoba grâce à ce programme. »

Un rapport attendu

En marge de ces chiffres, Jon Reyes a également présenté le rapport du Conseil consultatif de l’immigration. « Ce sont 70 recommandations qui ont été faites grâce au travail des personnes qui ont siégé sur ce conseil. Nous reconnaissons que l’immigration est une composante clé pour l’épanouissement de notre province.

« Nous voulons créer des occasions pour les nouveaux arrivants afin qu’ils puissent trouver leur place au Manitoba. »

Le Dr Lloyd Axworthy, coprésident du Conseil consultatif de l’immigration a abondé dans le même sens. « Nous accueillons chaque année de nouveaux immigrants dans notre pays et dans notre province. Nous devons nous assurer que ces nouveaux arrivants se sentent inclus dans notre société. Nous devons veiller à ce qu’ils puissent exercer des métiers, qu’ils puissent retourner aux études. Nous devons leur offrir une nouvelle maison. »

Ce rapport fait état de trois axes : Recrutement, Rationaliser le PCM et équilibrer les besoins et Établissement et rétention.

Pour rappel, outre Jon Reyes et Dr Lloyd Axworthy, 20 personnes siégeaient sur ce Conseil : Dr Lana Adeleye-Olusae, Chad Frisen, Andrea Aiello, Annie Henry, Yasmin Ali, Kerri Caldwell Korabelnikov, Dr Michael Benarroch, Dr Shauna Labman, Liz Choi, Baerbel Langner, Shane Li, Gary Sarcida, Dr Ghulam Memon, Paramjit Shahi, Debasish Mukherjee, Vicki Sinclair, Enver Naidoo, Bramwell Strain, Rosanna Pancotto et Danys Volkov.

Immigration francophone

Des recommandations particulières sont présentes dans le rapport pour l’immigration francophone. Notamment, définir une politique d’immigration distincte que celle de l’immigration anglophone ou encore accroître la capacité du gouvernement à traiter les demandes.

Annie Henry, francophone et immigrante, revient sur son rôle sur ce Conseil. « Il y a un vrai besoin de francophones au Manitoba. Il faut cependant reconnaître qu’il est nécessaire d’avoir une stratégie différente. Il faudra des objectifs chiffrés.

« Nous avons également parlé à des organismes francophones pour comprendre leurs besoins. »

Sur les 6 367 désignations provinciales, la part d’immigrants francophones n’est pas mentionnée.

À la question de s’assurer que les francophones aient des occasions égales aux anglophones, le ministre a fait la déclaration suivante : « Même si le Manitoba n’est pas une province officiellement bilingue, nous savons que c’est important d’attirer des personnes de la francophonie mondiale. Nous devons alors offrir des services capables de répondre à ces besoins. Je veux me baser sur des données pour comprendre de quel soutien ces immigrants ont besoin. Pas seulement à Winnipeg, mais aussi partout dans la province. »