Le hall Buhler du Musée canadien pour les droits de la personne se transformera en club de Jazz ce dimanche 26 février pour accueillir le concert Traces of Jazz. On y trouvera des tables rondes et un service au bar. 

Si le nom du quatuor Ron Paley apparaît seul sur l’affiche du spectacle, la chorale Esprit de choeur et sa vingtaine de choristes, exclusivement composée de femmes, seront présentes pour accompagner Ron Paley et ses musiciens. 

Murielle Fontaine, chanteuse et membre de la chorale s’est entretenue avec La Liberté au nom de Valdine Anderson, directrice artistique d’Esprit de choeur. « C’est la première fois que nous participons à un concert strictement jazz. C’est un évènement assez 

hors du commun pour un groupe classique comme le nôtre. » Classique, mais qui a l’habitude des défis : « Nous avons l’habitude de changer de style, mais on reste généralement dans un registre classique. Nous avons déjà chanté en hébreu, en anglais, en italien, ou encore en latin avec beaucoup de percussions différentes, des violonistes, des violoncellistes. » Le groupe, qui existe depuis 2011, a souvent eu l’opportunité de chanter en dehors de la Province, allant même jusqu’à faire une tournée en Islande en 2018. À l’occasion, les chanteuses avaient présenté une série de chansons créées pour la tournée et qui mélangeait l’anglais et l’islandais.

Un défi 

Mais le jazz c’est encore une autre paire de manches. Le jazz c’est la liberté, c’est renoncer au contrôle et à la maîtrise. Un exercice particulier, mais surtout aux antipodes de l’approche classique de la musique à laquelle les membres de la chorale sont habituées. 

« Le sel de l’exercice, c’est de laisser le corps et la voix devenir plus flou, moins structuré. Ça demande beaucoup de travail, il faut s’exercer au laisser-aller, à la décontraction pour rentrer dans le monde du jazz. » Même le décor dans lequel elles devront livrer leur performance change des habituels églises ou centres artistiques. Le défi est donc double. 

Les membres d’Esprit de choeur ont donc commencé les répétitions au début du mois de janvier et se retrouvent deux fois par semaine. « Elles s’entraînent beaucoup, elles seront prêtes, assure Murielle Fontaine. » Elle, qui malheureusement, sera en dehors de la Province le jour J ne pourra donc pas participer au concert. 

Le sel de l’exercice, c’est de laisser le corps et la voix devenir plus flou, moins structuré. Ça demande beaucoup de travail, il faut s’exercer au laisser-aller, à la décontraction pour rentrer dans le monde du jazz. 

Murielle FONTAINE

Une aventure en deux étapes 

« Ça me rend un peu triste, mais je participe à ma manière. Je serai toujours à temps de chanter au prochain concert. » 

En effet, une deuxième date, est prévue. La chorale et le quatuor se retrouveront donc une fois encore pendant la saison 2023/2024, mais pour le moment, la date reste encore à être définie. 

C’est la fondation Gail Asper et les dons de quelques autres organisations qui ont rendu possible la mise en place de ces deux concerts. 

Quant au quatuor Ron Paley, pour ceux qui ont connu les soirées Mardi Jazz au Foyer du Centre culturel franco-manitobain (CCFM) dans les années 1980-1990, le nom est sûrement familier. Murielle Fontaine également membre du conseil d’administration de la chorale, garde un vif souvenir de ces soirées : « Ron Paley aux soirées jazz, cela fait partie de mes souvenirs de jeune adulte, dit-elle. » Et elle n’est peut-être pas la seule que le nom Ron Paley rend nostalgique. 

(1) Les billets sont disponibles sur Eventbrite. Les prix sont de 35 $, 25 $ pour les étudiants et gratuit pour les moins de 12 ans.