Le mois de l’histoire des Noirs est célébré en février comme chaque année. Cette fois les écoles de la Division scolaire francomanitobaine organisent chacune de leur côté des activités.

« Les activités, qui sont des imitations, des récitations ou des reproductions artistiques, tournent autour des personnalités qui ont marqué l’histoire des Noirs », souligne Bathélemy Bolivar, coordonnateur à la programmation à la DSFM.

Du côté de la direction, la DSFM a mis à la disposition des écoles une trousse de personnalités et d’invités potentiels.

C’est ainsi que le 2 février dernier, 1 200 élèves ont eu pour invitée Marie-célie Agnant, promue récemment écrivaine du parlement, et qui leur a fait par vidéoconférence des lectures de contes en rapport avec l’histoire des Noirs.

« Les contes de l’écrivaine ont inspiré des dessins très émouvants à une classe de première année. Je les ai reçus ce matin même et il s’agit des élèves de Madame Jessica à l’école Précieux-sang », témoigne-t-il.

Ces dessins ont été réalisés spontanément par des élèves lors d’une visioconférence avec Marie-célie Agnant, le 2 février dernier, pendant qu’elle lisait des contes pour enfants, liés à l’histoire des Noirs au Canada, pour 1 200 écoliers de la DSFM.

Bathélemy Bolivar, qui lui même fait aussi la tournée des écoles pour parler aux élèves de l’histoire des Noirs, regrette l’absence de moyens qui pourraient être mis à la disposition de la DSFM, afin de prendre en charge les visites et la rémunération de personnalités qui peuvent rencontrer physiquement les élèves et leur parler de leurs expériences et de leurs parcours respectifs.

Coté programmes pédagogiques

Du côté du Bureau de l’éducation française (BEF), qui est chargé de la conception et la rédaction des programmes pédagogiques, des documents d’appui ont été mis récemment à la disposition des écoles.

« Il s’agit d’un document qui s’appelle l’histoire des Noirs et l’antiracisme au Canada. C’est un genre de synthèse, un portrait global et des ressources qui peuvent appuyer les éducateurs dans leurs salles de classe. Le document est public et accessible sur le site du BEF aux enseignants, comme aux élèves ou aux parents d’élèves », indique Grant Bridgeman conseiller pédagogique au Bureau de l’éducation française.

Selon lui, au BEF, les programmes ne sont pas conçus que pour le Mois de l’histoire des Noirs.

« Le concept fondamental c’est la citoyenneté, puis à l’intérieur il y a des programmes d’apprentissage qui visent la diversité, l’équité, l’antiracisme, la valorisation des cultures. Et les enseignants ont l’obligation de cibler ce qu’on appelle des résultats d’apprentissage », explique-t-il.

À partir de la 5e année, poursuit Grant Bridgeman, les programmes sont encore beaucoup plus élaborés.

« Nous avons aussi des programmes qui traitent de l’histoire de l’esclavage au Canada et aux États Unis notamment », ajoute-t-il.

Dessin
Dessin d’un des élèves de première année de Madame Jessica à l’École Précieux-Sang. (photo : Gracieuseté DSFM)

Les efforts de la DREF

À la Division scolaire Louis-Riel (DSLR), les écoles ne manquent pas aussi d’activités en rapport avec le Mois de l’histoire des Noirs. Mais Christian Michalik, directeur général de la DSLR, souhaite cependant faire plus.

« Nous considérons qu’il s’agit d’une partie de notre histoire et pour pouvoir aborder la question comme il se doit et tout au long de l’année, des moyens financiers doivent être mis à notre disposition. Car il s’agit aussi de réduire la disparité entre les élèves et leur offrir les mêmes chances, lorsqu’on sait que la pauvreté est présente chez certaines familles manitobaines », souligne-t-il.

Néanmoins, Christian Michalik reconnaît que les ressources et les moyens pédagogiques mis à la disposition des écoles par la Direction des ressources éducatives françaises (DREF), sont précieuses.

Bathélemy Bolivar affirme lui aussi que les recherches en documentation que fait la DREF pour les écoles de la DSFM sont considérables.

Monica Quiring, conseillère pédagogique à la DREF, affirme que son organisme offre une multitude de plateformes aux écoles et aux enseignants, comme Idéllo, pour faire de la recherche et documenter leurs cours.