“Bien que j’aie été un des plus grands partisans d’un système égalitaire dans l’environnement lié aux performances dans les compétitions, pour notre équipe nationale féminine, je ne dirigerai malheureusement plus la fédération quand cela se produira”, a expliqué Nick Bontis, dans un communiqué.

“Je reconnais que le contexte actuel exige un changement” a-t-il ajouté, précisant que sa démission est à effet immédiat.

“Canada Soccer et nos programmes d’équipes nationales sont en voie de signer une convention collective historique”, a-t-il déclaré sans en donner les détails, promettant un “accord phare qui distinguera” le Canada “de pratiquement toutes les autres associations membres de la FIFA”.

Plus tôt lundi, les 13 fédérations provinciales et territoriales avaient envoyé une lettre appelant M. Bontis à renoncer à ses fonctions, d’après la chaîne de télévision sportive TSN.

Début février, l’équipe féminine avait mené une grève d’une journée pour dénoncer les inégalités femmes-hommes et le manque de financement, une démarche soutenue par l’équipe masculine.

Le mouvement avait été stoppé en raison de la menace d’une action judiciaire à son encontre par la fédération, et les championnes olympiques en titre ont ensuite disputé la SheBelieves Cup en Floride, tournoi amical préparatoire au Mondial féminin cet été.

D’après l’emblématique capitaine de l’équipe, Christine Sinclair, en 2021 la Fédération a accordé plus de 11 millions de dollars à l’équipe masculine, contre environ 5 millions de dollars à l’équipe féminine, alors que l’année précédente, les dépenses consacrées par la fédération étaient quasiment identiques : un peu plus de 3 millions de dollars pour les hommes, et 2,8 millions pour les femmes.

L’an dernier, les Américaines, doubles championnes du monde en titre, sont parvenues à un accord avec leur fédération, pour instaurer l’égalité des salaires avec l’équipe masculine.

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