Des grands producteurs canadiens de plastique, Dow Chemical, Imperial Oil et NOVA Chemical intentent un procès contre le gouvernement fédéral qui se déroulera le 7 mars prochain.

Les gouvernements de l’Alberta et de la Saskatchewan ainsi que par des associations pétrolières américaines soutiennent ces producteurs de plastique.

Ils souhaiteraient voir annuler la désignation des articles fabriqués en plastique comme « toxique » et interdire les mesures gouvernementales contre la pollution plastique. En 2022, le gouvernement fédéral avait interdit six articles en plastique à usage unique.

Quatre millions de tonnes de plastique

Oceana Canada prendra part à ce procès ainsi que EcoJustice, Environmental Defence and Animal Justice. Sayara Thurston, spécialiste de campagne, fraude de fruit de mer à Oceana Canada, explique l’importance d’une telle action. « Ce procès est un moyen de retarder les progrès que le gouvernement fédéral a entamé. Ce retard pourrait avoir de graves conséquences.

« Chaque année produit plus de quatre millions de tonnes de déchets plastiques. Le plastique a un impact à de multiples niveaux, sur la faune, la flore, notre qualité d’air. »

En 2021, le gouvernement du Canada a désigné les plastiques comme « toxiques » en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement. Grâce à cette mesure, le gouvernement fédéral pouvait réglementer les plastiques afin de protéger l’environnement. Sayara Thurston ajoute que « le Canada a rejoint plus de 50 autres pays en prenant cette décision.

« Le plastique est une substance toxique. Il y a suffisamment de preuves scientifiques qui l’ont démontré. Nous allons amener toutes ces informations devant les juges. Il y a des traces de microparticules de plastique dans le sang humain, dans le placenta, dans les animaux marins. Mais encore récemment une baleine a été retrouvée morte et son estomac était rempli de débris en plastique. Nous luttons activement contre ce désastre écologique. »

Le recyclage, pas une solution

Sayara Thurston se veut urgente sur la situation. « Il faut changer notre mentalité. Le recyclage à, lui seul, n’est pas une solution contre le plastique. Cela ne l’a jamais été. Il faut réduire la production de plastique. Le gouvernement fédéral a fait d’énormes efforts pour instituer ce changement de mentalité. »

En plus de preuves scientiques, Sayara Thurston soutient « qu’une majorité de Canadiens soutient la désignation comme toxique du plastique et l’interdiction de certains articles en plastique à usage unique. L’appui du public est important. Si ce procès va en faveur de l’industrie du plastique, le Canada sera en retard sur ses engagements écologiques. De plus, notre environnement sera à risque. »