La nomination de David Johnston intervient après des semaines de pression sur le gouvernement pour s’expliquer sur des fuites émanant des services de renseignement du pays qui détaillent les tentatives présumées de Pékin d’interférer dans les scrutins de 2019 et 2021.

Dans une série d’articles publiés par des médias canadiens, il est notamment question de financements secrets ou d’implication dans la campagne de certains candidats. Des allégations “fermement” démenties par les autorités chinoises.

En tant que rapporteur spécial indépendant, M. Johnston devra, au terme de son enquête, “formuler des recommandations spécialisées sur la manière de mieux protéger notre démocratie et de maintenir la confiance des Canadiens en celle-ci”, a précisé le Premier ministre dans un communiqué.

Justin Trudeau s’est également engagé à respecter et à appliquer ces “recommandations publiques, qui pourraient comprendre une enquête officielle”, comme le demandent les partis d’opposition.

La nomination d’un rapporteur spécial avait été annoncée début mars par le Premier ministre qui avait également chargé deux comités d’enquêter sur ces possibles ingérences étrangères.

Avant d’être nommé représentant d’Elizabeth II au Canada de 2010 à 2017, David Johnston a été fonctionnaire et professeur de droit.

Il a également été conseiller auprès de l’ancien Premier ministre conservateur Stephen Harper lors de la mise en place d’une enquête publique sur des transactions secrètes visant à garantir l’achat d’un grand nombre d’avions Airbus pour Air Canada, la première compagnie aérienne du pays.

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