C’est lors d’un évènement le samedi 1er avril dans le Studio de la Maison des artistes que l’annonce a eu lieu. L’organisme a voulu souligner l’apport de l’homme et l’artiste à la francophonie manitobaine. Réal Bérard ne s’y attendait pas du tout. « Ça me surprend! Je n’y pensais pas, je ne savais même pas que mon nom avait été proposé. J’ai beaucoup de respect pour les artistes. Tous ceux et celles qui exposent devraient avoir le même honneur. »
Pour rappel, le membre honoraire est une nouvelle catégorie de membre, qui existe depuis 2020. Les membres et la communauté soumettent des noms, puis la nomination est faite par l’assemblée.
Lou-Anne Bourdeau, directrice par intérim de la Maison des artistes visuels francophones, salue cet artiste complet. « Réal Bérard a eu une importance vraiment capitale dans le développement des arts, ici au Manitoba, que ce soit par ses caricatures, ses sculptures sur neige, ses dessins, ses animations ou ses cartes. »
L’actualité comme inspiration
Sous le nom de Cayouche, Réal Bérard présente ses dessins de presse sous forme de caricature chaque semaine dans le journal La Liberté. S’il ne sait pas encore quand sera sa prochaine exposition, l’actualité reste toujours un domaine qui l’inspire beaucoup. « Je regarde ce qu’il se passe au Manitoba, aux États-Unis, en Ukraine, en Russie. Je me tiens au courant et ça me donne des idées. Tant que je suis libre de faire ce que je veux, c’est le principal. Je fais ce qui me plaît, que ce soit bien ou mal, je le fais! »
Cette forme d’art est un moyen d’expression essentiel selon Lou-Anne Bourdeau. « Ses caricatures donnent un aspect politique à l’art. Il va prendre certaines positions face à la politique municipale, provinciale ou fédérale. L’art peut porter différents messages et c’est quelque chose que Réal maîtrise parfaitement. »
La plaque de Réal Bérard en tant que membre honoraire va donc venir habiller les murs de la Maison des artistes prochainement. « Comme ça, les gens qui nous visitent pourront toujours se souvenir de son importance ou celle de Roger LaFrenière. D’ailleurs, on espère aussi encore présenter son travail à l’avenir », conclut Lou-Anne Bourdeau.