Du 21 au 23 mars, nos collègues Jean-Baptiste Gauthier, Jonathan Semah, Hugo Beaucamp et Ophélie Doireau, ont animé l’atelier Génération Z avec des élèves de 9e à 12e année du Collège Béliveau et du Collège Jeanne-Sauvé, écoles de la Division Scolaire Louis-Riel. Les participants ont pu écrire des articles, faire des vidéos et donner leur opinion avec des lettres à la rédaction. L’article suivant a été réalisé dans ce cadre.

Depuis 2010, Génération Z, une initiative de La Liberté, offre une expérience authentique du métier de journaliste en presse écrite et en vidéo à des élèves du secondaire de la Division scolaire Louis-Riel (DSLR), pour qui le français est une deuxième langue.

Afin de les encourager, prenez le temps de lire leurs articles, visionner leurs vidéos, et leur écrire un commentaire à [email protected].

Par Gavin LAMOUREUX, 9e année, Collège Béliveau et Michel PULGAR-VIDAL, 11e année,
Collège Jeanne-Sauvé

Selon Statistique Canada, 2021, 85 % des entreprises faisaient usage de la technologie, une augmentation de 5 % depuis 2019 . Mais selon Kay Wojnarski, une enseignante de technologie au Collège Jeanne- Sauvé, les adolescents ne sont pas aussi bons dans ce domaine que l’on pourrait penser :

« C’est toujours un défi avec les élèves en 9e année parce qu’on ne peut jamais assumer que les élèves savent déjà comment utiliser des applications comme Word, PowerPoint, Teams ou OneNote. Donc on doit repasser ces choses avant de nous jeter dans des choses plus spécialisées. »

Elle explique aussi que pour plusieurs élèves, c’est la première fois qu’ils apprennent à utiliser les ordinateurs efficacement. « Je vois leur OneDrive et c’est comme tout plein de choses de leurs 5e à 8e années, tout dans le même dossier, avec des noms comme document 1 jusqu’à document 35. »

Un manque d’organisation qui vient probablement du fait qu’ils sont habitués à leur téléphone. « Ils n’ont pas vraiment besoin d’utiliser un gestionnaire de dossiers quand ils utilisent Android ou IOS, car ces choses sont pas mal cachées et la navigation est très simplifiée. »

La technologie a beaucoup changé à travers les générations, et la façon dont elle est utilisée aussi. Par contre, ce qui n’a pas changé, « c’est qu’il y a des personnes qui ont peur de faire une faute ou de briser quelque chose, et malheureusement cette peur va les empêcher de prendre des risques et d’apprendre des nouvelles choses ».

Selon la firme MarTech2, 65 % des personnes âgées entre 59 et 77 ans et69%decellesentre43et58ans ontunordinateur,et85%et92% de ces groupes respectivement ont aussi un téléphone.

Ces deux générations ont de l’expérience avec la technologie, mais elles ont tendance à avoir des difficultés avec les écrans tactiles car elles sont plus habituées à utiliser un clavier et une souris. Kay Wojnarski remarque que l’inverse est vrai aussi. « Je vois des élèves qui sont maintenant habitués aux écrans tactiles, et leur habileté à taper sur un clavier physique et un peu en arrière de ce que je pensais. »

Pour les générations plus récentes, 70 % des individus ont un ordinateur et 95 % du même groupe ont un téléphone. On parle d’une augmentation de 5 % de l’utilisation d’ordinateurs et de 15 % de l’utilisation de téléphones intelligents.

Mais Kay Wojnarski remarque que l’utilisation d’un téléphone n’aide pas à améliorer nos connaissances technologiques à cause de sa trop grande facilité d’utilisation.

« C’est beaucoup plus facile de prendre un téléphone et juste faire tap tap tap, et ensuite tu es déjà sur l’internet ou quoi que ce soit. C’est beaucoup plus accessible, mais il y a des limites à cette accessibilité. C’est comme une balance, parce que les ordinateurs peuvent être vus comme peu accessibles, mais il y a beaucoup plus que tu peux apprendre. »

Les applications simplifiées et les téléphones intelligents n’aident pas beaucoup à améliorer les connaissances technologiques de quelqu’un, et cela impacte les nouvelles générations.

Par contre, il y a aussi des avantages. « C’est plus accessible, tu peux juste aller dedans. C’est bon d’avoir cette première étape qui n’est pas décourageante. Ce n’est pas aussi intimidant à apprendre ou facile de faire des erreurs. »

Tout dépend du montant de fonctionnalité dont tu as besoin. « C’est vraiment important d’avoir plus d’options pour les personnes qui ont besoin de cela. On veut offrir la chance, aux personnes qui le veulent, de continuer et ne pas imposer de limites à tout le monde, autrement on va manquer de grands développements.

« Avec des applications comme Unreal Engine, on peut vraiment voir comment des professionnels font et comment tu pourrais faire ceci comme carrière. »

(1) https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/220913/dq220913b-eng.htm (2)https://martech.zone/generation-technology/?utm_content=vc-true