C’est au théâtre Espace Libre à Montréal que s’achèvent dans quelques jours trois semaines d’évènements autour de l’écrivain Jack Kerouac, né il y a un peu plus de 100 ans.
Pour cette dernière fin de semaine, du 5 au 7 mai, le public pourra assister, en journée, à une exposition inspirée de l’univers kerouaquien, participer à un atelier de traduction-imprimerie ou encore visionner une série de courts-métrages. Et en soirée, un cabaret-spectacle, avec une multitude d’invités, sera présenté.
Dans la série de courts-métrages présentée en journée, deux visages bien connus du public manitobain pour montrer leur œuvre. Eric Plamondon dévoile Arc-en-noir et Stéphane Oystryk présente La soirée du baseball au Manitoba. Un film réalisé notamment avec une caméra Super 8. « C’est un grand honneur de participer à cet évènement qui rejoint tellement de francophones à travers le pays pour contribuer à ce projet », dit Stéphane Oystryk.
« On est quelques cinéastes qui avons été mis au défi de faire quelque chose inspiré par Jack Kerouac mais à notre façon et sans trop de contraintes », explique Eric Plamondon qui a lui filmé son court-métrage l’été dernier.
Un Kerouac, plusieurs interprétations
Comme une dizaine d’autres artistes, Eric Plamondon et Stéphane Oystryk ont donc proposé leur vision de Kerouac. Les deux artistes ont pris l’angle manitobain dans leurs courts-métrages. « Je suis très rattaché à ma communauté francophone du Manitoba, je ne pouvais pas aborder le sujet sans passer par là. Ça a pris de la réflexion. Kerouac est un grand auteur qui a marqué la littérature. Mais ce qui est extraordinaire avec ce projet, c’est qu’on a la chance d’interagir avec Kerouac, de se l’approprier, de le questionner, c’est là que ça devient intéressant. Tout le monde a un peu sa version de ce qu’il a apprécié, retenu, retiré de l’œuvre de Kerouac », explique Stéphane Oystryk, qui a notamment filmé une partie de son court-métrage lors de la soirée francophone des Goldeyes, en août dernier.
Du côté d’Eric Plamondon, il met un avant un thème cher à l’œuvre de Jack Kerouac : le voyage. « Je suis très fier de présenter Arc-en-noir. Ça parle de moi, du territoire, de ce désir d’être ailleurs. Et qu’est-ce que cet ailleurs peut représenter dans cette manifestation de nos désirs ? Mais souvent, c’est un peu une fausse mythologie aussi. On a toujours l’impression qu’on va vivre de grandes expériences en voyageant. Mais une fois-là, il peut avoir une différence entre la réalité et la mythologie du voyage. »
Les deux artistes espèrent également, après cet évènement, pouvoir présenter leurs courts-métrages à d’autres occasions, et notamment devant le public manitobain.