Le 17 mai marque la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Initiée au Québec par la Fondation Émergence, cette journée de sensibilisation continue de prouver son utilité chaque année.

La Fondation mène de manière annuelle des sondages avec la firme Léger pour faire l’état des lieux des droits des personnes qui s’identifient LGBTQ2+. Cette année, le sondage s’est axé sur les peurs irrationnelles.

Parmi les quelques données récoltées, la Fondation Émergence a fait ressortir qu’un.e Canadien.ne sur quatre serait embarassé.e d’avoir rendrez-vous avec un.e professionnel.le ouvertement trans.

Le Manitoba et la Saskatchewan figurent parmi le bas du tableau lorsqu’il s’agit d’intervenir lorsque témoins de comportements LGBTQphobes. Et 21 % de la population manitobaine et saskatchewanaise seraient réfractaires à la cause des communautés LGBTQ+.

Dénoncer des comportements

À cet égard, Patrick Desmarais, président de la Fondation Émergence, constate que : « grâce à ces réponses-là, on peut travailler à aller chercher une meilleure compréhension aux réalités des personnes LGBTQ2+.

« Au cours des dernières années, nous avons beaucoup travaillé sur des enjeux de haine. Il y a beaucoup de pays qui continuent de criminaliser les personnes LGBTQ2+. Cette fois-ci, nous voulions aller chercher la voix des personnes silencieuses, des allié.es qui pensent que parfois tout est réglé.

« On voulait montrer que non au contraire, il y a encore du travail à mener. On voulait alors les outiller pour qu’ils puissent adresser une situation LGBTQphobe de manière bienveillante. »

À raison, cette année, encore, un drapeau arc-en-ciel dans une école élémentaire winnipegoise a été volé. Pour Patrick Desmarais, cet acte montre donc bien tout l’enjeu qui réside dans la sensibilisation. « Il y a des actes de violence qui viennent presque chaque année avec cette journée. C’est malheureux.

« L’idée, avec cette journée, s’est de montrer qu’il existe encore un travail à mener auprès du public pour que les personnes qui s’identifient LGBTQ2+ soient intégrées pleinement à la société. Mais il faut aussi penser à des gestes quotidiens. »