C’est au lendemain de sa réinstallation sur le terrain du Palais législatif du Manitoba que la statue a été détériorée, en fin de semaine. Les mots « Killer » (tueuse) et « Colon » (colonisatrice) ont notamment été inscrits sur le socle de la statue. Ce lundi, les inscriptions n’apparaissent plus et ont été nettoyées.

Gordon Goldsborough, historien et membre de la Société historique du Manitoba, a été attristé d’apprendre cette nouvelle, mais il n’a pas été surpris. Il s’attend même à ce que cela se reproduise. « Je m’attends à ce qu’elle soit endommagée encore et encore, à moins qu’un effort ne soit fait pour apporter des changements significatifs. Certaines personnes considèrent l’ancienne reine comme un symbole des problèmes auxquels les peuples autochtones ont été et continuent d’être confrontés. »

En matière de changements significatifs, Gordon Goldsborough a plusieurs idées en tête. Selon lui, la statue devrait rester dans un lieu public et représenter « une opportunité d’éducation ».

« Près de l’enceinte du Palais législatif, elle pourrait être considérée par certains comme un symbole du gouvernement lui-même. Un meilleur endroit pour une interprétation raisonnable serait de déplacer le monument, ainsi que celui de la reine Victoria, dans ce que j’appelle un “jardin de la mémoire”.

Il s’agirait d’une collection de monuments avec des informations sur ce qu’ils représentent, pourquoi ils sont considérés comme problématiques par certains et la façon dont nous pouvons aller de l’avant de manière productive et coopérative. »

L’historien imagine aussi comme « alternative logique » d’emplacement « La Fourche, ou encore près du Musée canadien pour les droits de la personne ».