Une consultation publique s’est tenue ce mardi 30 mai dans le gymnase de l’École/Collège régional Gabrielle-Roy (ECRGR). Le but de cette consultation était, en essence, de donner les grandes lignes du plan quinquennal de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) aux parents d’élèves ou de futurs élèves présents ce soir-là. À savoir, entre autres : la construction d’une nouvelle école à Niverville.

Un comité de parents de Niverville avait formulé la demande auprès de la DSFM il y a maintenant deux mois, mais Alain Laberge, directeur général de la DSFM, confie que « Niverville a toujours été dans nos plans, la région de Grande Pointe, Île-des-Chênes et Niverville plus particulièrement ». Dans cette région, effectivement, la problématique est claire : « Il n’y a qu’une seule école dans ce coin : l’ECRGR, qui compte déjà sept portatives. »

La création de cette nouvelle école permettra donc de soulager l’école/collège d’Île-des-Chênes, qui compte aujourd’hui 525 élèves dont 80 qui viennent justement de Niverville.

« La DSFM souhaite dans les prochaines années avoir des écoles de quartier c’est-à-dire des écoles où les élèves restent dans le même village s’ils ont des activités extrascolaires. »

Alain Laberge

Des parents rassurés

Stéphanie Desjardins fait partie du comité de parents de Niverville, et elle se réjouit de la rencontre qui a eu lieu ce mardi 30 mai. « C’est un plan qu’on espérait voir se mettre en place. D’apprendre que c’est arrivé en haut de la liste des priorités de la DSFM et que les chances de voir se réaliser le projet sont bonnes, c’est vraiment rassurant. »

D’autant plus que le problème ne date pas d’hier. Son mari Maxime Desjardins, lui-même finissant de l’ECRGR se souvient : « On a toujours eu les portatives, je me rappelle de devoir mettre mon manteau pour me rendre à la salle de bain. De voir que nos commentaires sont pris au sérieux, c’est apprécié, c’est l’fun, ça prouve qu’on avance dans une bonne direction en tant que communauté. »

En outre, la surpopulation amène avec elle plusieurs problématiques. D’abord, l’attribution des salles et la mise en place des emplois du temps deviennent des tâches plus pénibles et délicates, mais aussi la durée des trajets en autobus par exemple, indirectement liés au nombre d’élèves.

Plusieurs problématiques

C’est un exemple que partage Michelle Gagné-Plas, qui vit à Île-des-Chênes, « à huit minutes d’ici (l’école) ». Michelle Gagné-Plas est maman de trois enfants, et si la plus petite n’est pas encore concernée, sa fille aînée est étudiante à Gabrielle-Roy en deuxième année et son fils en prématernelle.

« Tous les deux prennent l’autobus, et le trajet dure 40 minutes environ. Ils sont parmi les premiers sur le ramassage, donc parmi les derniers à être déposés. » La possibilité de déposer ses enfants, ou de les voir se rendre à l’école à pied, fait aussi partie intégrante des raisons qui poussent les parents à privilégier parfois les écoles anglophones à celles de la DSFM.

Roxanne Gagné a récemment emménagé à Île-des-Chênes depuis le Québec et elle raconte l’histoire d’une de ses amies francophones : « Si elle n’avait pas eu accès à une école francophone proche d’elle, ses enfants auraient été inscrits dans une école anglophone. »

Projet approuvé

A priori, les chances de voir le plan quinquennal se concrétiser sont assez bonnes. « Les projets ont été techniquement approuvés », confie Alain Laberge.

Et c’est un soulagement. Il faut dire que le besoin d’une nouvelle école a clairement été identifié, de plus la population de Niverville connaît une réelle croissance. « Une augmentation de 29 % de la population entre 2016 et 2021, soit la cinquième croissance la plus rapide du Canada! », lance Alain Laberge devant une audience on ne peut plus attentive.

« Le bassin potentiel d’élèves à Niverville est compris entre 300 et 400 élèves. » Selon les données, il ne s’agit donc pas d’une croissance ponctuelle, mais bien d’un véritable développement.

Dans l’avenir, Alain Laberge n’exclut pas que d’autres écoles francophones sortent de terre du côté de Grande Pointe ou Île-des-Chênes notamment, auquel cas Gabrielle-Roy deviendrait un établissement exclusivement secondaire. « La DSFM souhaite dans les prochaines années avoir des écoles de quartier, c’est-à-dire des écoles où les élèves restent dans le même village s’ils ont des activités extrascolaires. »