C’est lors d’un match de volleyball, début mars 2022, que Kaylen Desmarais-Joseph (1), qui joue pour les Rouges de l’Université de Saint-Boniface, s’est blessé au genou. « J’ai sauté pour frapper la balle et dès que j’ai atterri, j’ai immédiatement su ce qui s’était passé. »

Il a subi une déchirure du ligament croisé antérieur (LCA), une déchirure partielle du ménisque médial, et a tendu son ligament collatéral médial (LCM). Une blessure commune chez les athlètes de ce sport, et une blessure qui prend normalement 9 à 12 mois pour se résorber.

« Ma mère, Chantal Desmarais, a été la première personne à venir sur le terrain pour me voir, avant même que le match eût été arrêté par les arbitres. Après ça, tous les joueurs ont arrêté de jouer et sont restés sur le terrain. Je me suis vraiment senti soutenu par les deux équipes et par tout le monde dans le gymnase. Ça montre vraiment l’esprit sportif et le respect qu’il y a dans ce sport », se rappelle Kaylen Desmarais-Joseph.

Une blessure importante

Avide de volleyball depuis ses études secondaires, où il a joué pour le Collège Louis-Riel ainsi que pour le 204 Volleyball Club dès ses 14 ans, il a ensuite rejoint le Winman Volleyball Club à ses 16 ans.« Ma mère a voulu que j’essaye plusieurs sports différents et ça a été amusant. Mais à partir de la 10e année, j’avais choisi le volleyball. »

Ce sport lui donne une occasion de se donner pleinement à une activité. Parmi les sports qu’il a essayés au secondaire, celui-ci a été le plus marquant. « J’ai joué au basketball, au football américain et à d’autres sports plus individuels. Ce que j‘aime avec le volleyball, c’est l’équipe. Avec les six gars sur le terrain, on est vraiment une famille et on travaille ensemble », explique-t-il.

Ce n’est pas surprenant que des liens étroits se tissent entre les joueurs de cette équipe. En effet, leur saison dure de la fin octobre à la fin mars. Au cours de celle-ci, en plus de leur entraînement quatre fois par semaine, ils jouent des matchs pendant la fin de semaine. Et même avant que la saison démarre, ils commencent à s’entraîner ensemble en août, se rencontrant trois à quatre fois par semaine sur le terrain.

Rééducation

Après sa blessure, Kaylen Desmarais-Joseph avait du mal à envisager un retour rapide au sport. Une fois sa chirurgie terminée, il s’est lancé dans un processus de rééducation.

« Un de mes amis, Mathieu Chartier, avait le docteur Dean Kriellaars comme professeur à l’Université du Manitoba. C’est un physiothérapeute spécialisé en blessures au LCA. Avec lui, la période de rééducation passait de 9-12 mois à six-huit mois. Si mon ami n’avait pas été son élève, je ne l’aurais probablement pas eu comme physiothérapeute. »

La rééducation ne fut pas facile, mais le jeune athlète était bien entouré. « Quelques jours après ma chirurgie, le physiothérapeute m’aidait à marcher, même quelques pas, pour me montrer que c’était possible », dit-il, reconnaissant.

Tout un réseau s’est créé pour soutenir Kaylen Desmarais-Joseph après sa blessure. Employé aux Jardins St-Léon depuis déjà quelques années, il a pu retourner y travailler après sa blessure. « D’habitude, mon travail consistait à déplacer de grosses boîtes lourdes, ranger des produits et être debout la majorité de la journée. Aux Jardins, ils m’ont trouvé une chaise et j’ai fini par travailler à la caisse pour ne pas aggraver l’état de mon genou. »

Soutien

Le soutien que Kaylen Desmarais-Joseph a trouvé auprès de ses proches lui a permis de se remettre sur pieds rapidement. « Juste deux mois après ma chirurgie, j’étais de retour dans la salle de musculation. Quand la saison a commencé, je n’ai pas raté un seul match. Au début, je jouais des postes qui ne nécessitaient pas que je saute. Au cours de la saison, j’ai progressé et j’ai rejoué à tous les postes.

«Il y a eu des moments où je ne pensais pas pouvoir revenir au sport. Ça n’a pas été facile, mais les gens autour de moi m’ont beaucoup aidé et après tout ça, j’ai pu rejouer davantage! », se réjouit-il.

Kaylen Desmarais-Joseph compte continuer de jouer pour les Rouges pendant le reste de ses études. Après un baccalauréat en éducation physique, il compte suivre le programme d’Éducation à l’Université de Saint-Boniface pour devenir enseignant d’éducation physique, où il partagera sa passion pour les sports.

« En plus d’enseigner l’éducation physique, j’aimerais commencer à entraîner le volleyball. En octobre, j’irai entraîner une équipe au Collège Louis-Riel, avec le but de revenir à l’Université de Saint-Boniface pour entraîner les Rouges. C’est un vraiment bon programme et je veux continuer à en faire partie! »

(1) Kaylen Desmarais-Joseph est très accompli dans son sport. Il a joué pour l’équipe du Manitoba et a été sélectionné pour faire partie de la délégation manitobaine aux Jeux de la francophonie. Il a aussi reçu plusieurs prix All-stars aux niveaux secondaire et collégial.