Ce mardi 27 juin, Les Ami.e.s du carré civique de Saint-Boniface (ACCSB), représentés par Robert Loiselle, et Héritage Saint-Boniface, représenté par Walter Kleinschmit, ont eu gain de cause devant les élus du Comité d’orientation permanent des biens et de l’aménagement de la Ville de Winnipeg.

La caserne de pompiers, située au 212, rue Dumoulin, ne sera pas séparée du 219 Provencher et intègre la consultation publique de six mois. Une décision que salue Robert Loiselle. « C’est une excellente nouvelle qui nous donne l’impression que la Ville de Winnipeg nous écoute. »

Daniel Boucher, directeur général de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), a aussi réagi par l’intermédiaire d’une déclaration officielle. « L’adoption par la Ville de Winnipeg d’une résolution visant à inclure la caserne de pompiers démontre sa volonté d’être plus ouverte à la collaboration avec les communautés francophone et de Saint-Boniface. »

Walter Kleinschmit et Robert Loiselle, lors de leur soumission au Comité, ont notamment rappelé l’aspect patrimonial de ces bâtiments qui ont tous les deux une désignation historique. « On n’est pas prêt à disparaître, à laisser aller nos acquis et nos symboles. Ce sont ces choses-là qui vont nous porter vers le futur. On n’est pas prêt à subir une défaite. C’est toujours le réflexe de la communauté de vouloir se battre pour ses acquis. On a cet instinct de vouloir se mobiliser quand les choses ne vont pas bien. »

Une rencontre prévue à la mi-juillet

Selon Robert Loiselle, l’entretien quasi nul et le mauvais état de l’ancienne caserne de pompiers pouvaient expliquer le choix de la Ville. « Il faut aussi comprendre qu’à la Ville, on retrouve des fonctionnaires et des politiciens. Et parfois la main gauche ne sait pas toujours ce que la main droite fait. Le conseiller Mathieu Allard sait à quel point la caserne nous tient à cœur, mais les fonctionnaires avaient reçu une directive de vente des biens en surplus. La caserne est sur cette liste, elle est vide et peut créer un danger pour le public. Il faut agir vite maintenant », lance Robert Loiselle.

La communauté gagne donc du temps avant de passer à l’action. Des idées de plans de restauration et d’immobilier sont notamment sur la table. « Les Ami.e.s du carré civique vont se rencontrer à la mi-juillet pour regarder exactement notre plan d’attaque. Puis, dès que possible, on veut présenter à la Ville un plan pour l’Hôtel de Ville, mais aussi pour la caserne de pompiers. On veut leur montrer ce qu’on veut et ce qu’on imagine en tant que communauté. »

Robert Loiselle indique également que la première demande de l’organisme à la Ville sera le retrait de la liste excédentaire les quatre bâtiments du Carré civique : l’ancien Hôtel de Ville, l’ancienne caserne de pompiers, mais aussi le bureau du Festival du Voyageur et le jardin de sculptures.