Après un bref revirement, le marché du travail canadien a repris sa marche en avant en juin et enregistré sa plus forte progression depuis janvier.

Dans le pays, 110 000 postes à temps plein ont notamment été créés. Mais malgré cela, le taux de chômage a grimpé de 5,2 % à 5,4 %, son plus haut niveau depuis février 2022, même s’il reste proche de son creux historique de 5 %.

Selon Royce Mendes, analyste pour la banque Desjardins, cette montée “est entièrement attribuable à une hausse soudaine ce mois-ci de la taille de la population canadienne en âge de travailler”.

Il s’attend à ce que cette hausse de la population active “atténue la pénurie de main-d’œuvre signalée par les employeurs”.

Pour l’ensemble des analystes, ces données ouvrent la porte à une nouvelle hausse des taux par la Banque du Canada. “Les données relatives à la croissance économique et à l’inflation sous-jacente n’ont pas été suffisamment faibles pour faire dérailler les plans de la Banque centrale”, estiment les experts de la banque RBC dans une note.

Cette dernière avait relevé début juin son principal taux directeur de 0,25 point, à 4,75%, trois mois après avoir été la première grande banque centrale à marquer une pause dans ses hausses.

Le salaire horaire moyen des employés a progressé de 4,2 % par rapport à l’année dernière, atteignant 33,12 dollars en mai. Statistique Canada note qu'”il s’agit de la plus faible croissance sur 12 mois du salaire horaire moyen depuis mai 2022″.

La hausse de l’emploi a largement été portée par le secteur du gros et du détail (+33 000), ainsi que par la fabrication (+27 000).

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