Initiative de journalisme local – Réseau.Presse – La Liberté
L’intersection entre la transcanadienne et l’autoroute n°5 a connu, ce lundi soir, un nouvel accident de voitures. Quelques mois après une collision mortelle entre un minibus et un camion où 17 personnes ont perdu la vie.
D’après la Gendarmerie royale canadienne « une camionnette qui roulait en direction sud sur la route 5 s’est engagée dans l’intersection de la route 1, entrant en collision avec un véhicule utilitaire sport qui roulait en direction est. En raison de la collision entre les deux véhicules, ceux‑ci ont traversé la route, où ils sont entrés en collision avec un troisième véhicule immobilisé à un panneau d’arrêt sur la route 5, au sud de la route 1. »
Trois personnes sont blessées. Deux ont été transportés dans un hôpital local et l’une à un hôpital de Winnipeg.
Pour Pamela Fuselli, présidente-directrice générale de Parachute, organisme qui vise à ce que le Canada devienne un lieu plus sûr, ce genre d’accidents devraient éveillés les consciences collectives. « Nos routes canadiennes sont globalement sûres, bien que certaines mériteraient une attention particulière pour de l’amélioration. Il y a encore beaucoup de manquements qui engendrent des accidents. »
D’ailleurs, à propos de ce mot, Pamela Fuselli est assez clair. « Nous essayons de rester loin de ce mot accident parce qu’il laisse penser que ces évènements ne peuvent pas être évités alors que c’est faux. »
Accidents évitables?
À cet effet, elle donne des pistes de solutions sur lesquels plusieurs groupes devraient collaborer. « Parachute a adopté la Vision Zéro qui vise à ce qu’il n’y ait aucun mort ou blessé sur les routes canadiennes. Pour y parvenir, il y a des mesures à prendre pour prévenir les accidents. Je pense notamment à la conception de nos routes, il faut vraiment se questionner si la conception de cette route est la plus optimale possible. Si non, comment pouvons-nous l’améliorer?
« En fait, il est nécessaire de concentrer des enquêtes sur ce qui cause ces accidents. Deux en deux mois, c’est tragique. Si c’est un problème de visibilité, quels moyens peuvent être mis en place pour l’améliorer? Il faut s’intéresser aux causes racines des accidents. Il faut que nos routes soient plus sécuritaires pour les Canadiens et les Canadiennes. »
Quelques chiffres
Un travail qui va demander de la collaboration puisque les différentes routes dépendent de juridictions différentes. En effet, la transcanadienne relève aussi bien du Fédéral que de la Province et l’autoroute n°5 relève du Provincial. Néanmoins pour Pamela Fuselli, le gouvernement municipal devrait être concerné également. « La municipalité devrait avoir également quelque chose à dire puisque ses résidents utilisent régulièrement cette intersection. De manière générale, toutes les parties ayant une responsabilité devraient s’assoir autour de la table pour régler le problème. »
En 2020, les accidents de la route ont tué 1 745 Canadiens sur les routes canadiennes, 7 868 ont été grièvement blessés et 316 piétons ou cyclistes ont été tués. Or, Pamela Fuselli tient à rappeler que « les incidents de transport, tels que les collisions entre véhicules à moteur, sont la deuxième cause d’hospitalisation. Ils sont également la troisième cause de décès dus à des blessures involontaires au Canada. »