La nouvelle réglementation annoncée en mai est entrée en vigueur mardi. Les fabricants ont à présent jusqu’à juillet 2024 pour mettre en conformité leur packaging des cigarettes grand format et jusqu’à avril 2025 pour le reste des cigarettes et des petits cigares.
Situés à la base de la cigarette, au niveau du filtre, ces avertissements “seront pratiquement inévitables et constitueront un rappel saisissant des conséquences du tabagisme sur la santé”, avait déclaré en mai Carolyn Bennett, alors ministre des Dépendances.
L’objectif est de réduire la consommation de tabac qui fait environ 48 000 morts par an dans le pays, selon les autorités. Le gouvernement canadien dit avoir constaté que certains jeunes, particulièrement sujets à une dépendance au tabac, commencent à fumer après avoir reçu une seule cigarette plutôt qu’un paquet comportant des avertissements sanitaires.
En 2000, le Canada a été le premier pays à ordonner l’apposition de mises en garde imagées sur les paquets, montrant notamment des représentations macabres de coeurs et de poumons malades, afin de sensibiliser la population aux risques sanitaires liés au tabagisme.
Depuis, le tabagisme est à la baisse, mais Ottawa veut aller plus loin et souhaite réduire le nombre de fumeurs dans le pays à 5 % de la population, soit environ 2 millions de personnes, d’ici 2035, contre environ 13 % actuellement.
En décembre, la Nouvelle-Zélande a mis en place une interdiction quasi-totale et progressive du tabac en instaurant un relèvement annuel de l’âge légal pour fumer.
Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé publié lundi, 5,6 milliards de personnes – 71 % de la population mondiale – sont désormais protégées par au moins une mesure de lutte antitabac, soit cinq fois plus qu’en 2007.
Mais seuls quatre pays – Brésil, Turquie, Maurice et Pays-Bas – ont adopté l’ensemble des mesures antitabac préconisées par l’OMS.
En 15 ans, le taux mondial de tabagisme est descendu de 22,8 % en 2007 à 17,0 % en 2021.
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