L’une comporte le dessin d’une robe rouge, l’autre d’une main rouge peinte. L’initiative avait été annoncée au mois d’octobre dernier.

Les plaques, produites par la société d’assurance publique du Manitoba (MPI), devraient être disponibles à l’achat d’ici à cet automne. Les ensembles de plaques coûteront 70 $, et 30 $ seront reversés, à travers d’associations ou d’œuvre caritative, en soutien aux familles de FFADA.

L’annonce faite, et en particulier son moment, à provoquer de nombreuses réactions sur le réseau social X, anciennement Twitter. La majorité des commentaires interpellent le gouvernement à déclencher les fouilles du dépotoir Prairie Green et interrogent la pertinence de cette annonce.

La directrice de 60’s Scoop Legacy of Canada, Katherine Strongwind, sur son compte personnel, a écrit : « Des plaques d’immatriculation spéciales sont un bien faible lot de consolation pour les familles de FFADA. Ramenez nos sœurs à la maison. » Un message qu’elle conclut avec l’hashtag #SearchTheLandfill.

Plusieurs réactions politiques

De son côté, Nahanni Fontaine, députée manitobaine pour le Nouveau Parti démocratique (NDP), relaie la nouvelle sur son compte X et indique : « Cette annonce ne reflète pas l’engagement du gouvernement envers la « réconciliation »

« Ces plaques existent, car les familles (de FFADA) ont interpellé les membres de l’Assemblée législative. C’est le résultat du dévouement de ces familles de femmes et filles autochtones disparues ou assassinées. »

Leah Gazan, député Néo-Démocrate à la Chambre des Communes, elle aussi s’est saisie de X pour fustiger le gouvernement manitobain. « Félicitations aux membres de l’Assemblée législative et à Bernadette Smith (députée manitobaine pour le NDP) pour son travail dans cette affaire », elle ajoute plus loin : « Que le gouvernement essaie de s’approprier les honneurs pour ça est dégoûtant. S’ils (membres du Parti au pouvoir) souhaitent vraiment mettre un terme au génocide des Femmes et filles autochtones disparues ou assassinées, il faut qu’ils investissent afin de mettre un terme aux violences. »

Leah Gazan termine elle aussi son message avec l’hashtag #SearchTheLandfill .

Robert-Falcon Ouellette, ancien député libéral, quant à lui, voit en la mise en place de ces plaques quelque chose de très positif, mais suppute tout de même que le moment choisi pour l’annonce n’est pas anodin : « Ils (gouvernement en place) ont une raison politique derrière cette annonce. C’est un projet qui existe depuis longtemps, ils s’en servent pour faire oublier l’affaire du dépotoir. »