Plusieurs différents sports prennent place dans les piscines manitobaines, assez peu d’entre eux nécessitent des filets comme le water-polo.

Le water-polo oppose deux équipes de sept joueurs pendant une partie de quatre quarts-temps. L’objectif, c’est de lancer un ballon pour le mettre dans le filet de l’équipe opposante. Et inversement, il faut empêcher l’équipe opposante de mettre la balle dans son filet.

Le water-polo à l’avantage d’être un sport praticable pendant toute la vie d’une personne. Matt Henderson, un francophone, est l’entraîneur en chef du groupe d’âge des 13 ans au club Vortex Waterpolo. Il s’explique. « Le water-polo se joue dans l’eau alors il n’y a pas beaucoup de stress pour les articulations. En plus, une fois que tu entres dans la communauté, elle est tellement inclusive que tu t’y attaches immédiatement. »

« Dans le water-polo, il y a de la place pour tout le monde et toutes les habiletés. Certains rôles conviennent mieux aux grandes personnes ou aux petites. L’eau est une bonne façon d’égaliser les choses », poursuit-il.

Matt Henderson
Stanley Boudreau, joueur de water-polo, et son beau-père, Jeff Strome.
Stanley Boudreau, joueur de water-polo, et son beau-père, Jeff Strome. (photo : Raphaël Boutroy)

Bon état d’esprit

Le beau-fils de Jeff Strome, Stanley Boudreau, 12 ans, participe au sport, il partage cette réflexion. « Les entraîneurs et les parents partagent une bonne ambiance et un bon état d’esprit. C’est un sport avec des défis, mais ils sont présentés aux jeunes de manière engageante et encourageante. »

Matt Henderson a lui-même découvert le sport quand il avait 11 ans. Ayant eu de bonnes expériences, il a voulu impliquer ses enfants. « Mon fils et ma fille jouent tous les deux, il y a une vraiment bonne culture dans le sport, et c’est un sport qui est très bon pour le corps. En plus, ça ne prend pas beaucoup d’équipement, juste un maillot de bain! ».

Stanley Boudreau est accroché au sport depuis qu’il l’a découvert à l’automne 2022. Après une journée de cours à l’École Précieux-Sang, il ne pense qu’à plonger dans la piscine. « J’aime nager, c’est bon d’être en équipe, les sports où on est tout seul ne sont pas aussi amusants. En plus, tout le monde est vraiment gentil. J’aime beaucoup faire les compétitions aussi. »

Son beau père, Jeff Strome, est impressionné par le sport. « J’ai fait du football américain pour l’Université du Manitoba, j’ai fait du tennis, du hockey et plusieurs autres sports. Je trouve que le water-polo a l’air d’être un vrai défi, ça ne doit pas être facile de nager pendant deux heures dans la piscine. On voit que ça développe l’athlétisme. »

Brenden Jamieson
Brenden Jamieson, entraîneur en chef de l’équipe des femmes. (photo : Raphaël Boutroy)

Enseigner et entraîner

Matt Henderson, éducateur de nature, a enseigné avant de devenir le directeur général adjoint de la Division scolaire Seven Oaks. « J’aime enseigner et c’est une chose que j’amène avec moi quand j’entraîne le water-polo ».

Afin de s’impliquer dans le sport au Manitoba, il y a deux choix. Il existe des ligues dans certaines écoles et le club Vortex water-polo qui rassemble les quelques 500 athlètes de water-polo de la province.

Certains défis se présentent toutefois pour ce sport. Brenden Jamieson a enseigné au Collège Jeanne-Sauvé. Il est également l’entraîneur en chef de l’équipe des femmes de Vortex Waterpolo. « Au Manitoba, on n’a qu’un club de water-polo. Pour faire des compétitions il faut au moins aller jusqu’à Régina. On organise des matchs entre nos équipes, mais ce n’est pas tout à fait pareil. »

Ce défi ne semble toutefois pas limiter le potentiel de réussite des athlètes manitobains. Soutenus par des entraîneurs compétents et dans le cas de Matt Henderson et Brenden Jamieson, bilingues.

« Un groupe de nos filles dans une équipe jointe avec un club de Vancouver se sont retrouvées sur le podium au niveau national », souligne Brenden Jamieson.

Développer les compétences

Alors qu’il est lui-même tombé amoureux du sport un peu par hasard, il souhaite que plus de gens le découvrent. « J’ai commencé le water-polo puisque c’était offert à la piscine où mes sœurs allaient déjà pour leur cours de natation, c’était plus facile pour mes parents de m’amener là-bas. »

« Je m’implique auprès de Vortex water-polo, mais j’essaie aussi d’engager des élèves de mon école avec une équipe scolaire. On joue une fois par semaine et on fait une pratique par semaine. Si ça leur plaît et qu’ils veulent en découvrir plus, je leur offre l’occasion d’essayer des pratiques avec Vortex », poursuit Brenden Jamieson.

Les occasions dans le sport sont donc nombreuses. En revanche, pour développer leurs compétences, de nombreux athlètes manitobains de water-polo ont dû trouver du succès ailleurs. « Le water-polo, surtout aux États-Unis, occupe encore une place importante dans les écoles et universités. Nous avons des athlètes qui ont été recrutés par des universités en Californie, à Hawaii et même dans certaines universités canadiennes! »

Combien coûte le waterpolo?

Le water-polo nécessite peu d’équipement : un maillot de bain et une serviette. L’avantage de ce maigre équipement, c’est une facilité élargie au niveau des coûts.

Matt Henderson précise : « les coûts ne sont pas trop élevés, surtout en équipement. Pour participer au programme pour toute l’année, les coûts sont autour de 800 $, plus si le jeune participe à des voyages hors province. »

C’est un des avantages de ce sport selon Matt Henderson. « Ça ne prend pas beaucoup d’équipement, ce n’est pas comme le hockey où il faut racheter des centaines de dollars d’équipement tous les ans pour des enfants en pleine croissance! »