Initiative de journalisme local – Réseau.Presse – La Liberté
Dans son introduction, Rochelle Squires, candidate du PC dans la circonscription Riel, qui a tenu à rappeler que « dès l’instant de la naissance de leur enfant, les mères se soucient de leur bien-être. Pour beaucoup de parents, l’entrée à l’école est une journée particulière. Entre la fierté de voir son enfant commence son chemin académique et le fait que nous en sachions si peu au fur et à mesure de leur parcours. Beaucoup d’électeurs de ma circonscription m’ont fait savoir leur frustration à ce peu d’information disponibles. »
C’est sur ce constat de base qu’Heather Stefanson a décidé de moderniser la Loi sur les écoles publiques, notamment sur les droits des parents. « Nous écoutons les Manitobains. Et ce que nous entendons des parents c’est qu’ils veulent s’assurer d’être mieux informés pour prendre des décisions au nom de leurs enfants »
Actuellement, la Loi prévoit sept droits pour les parents :
- le droit d’être informé régulièrement de l’assiduité à l’école, du comportement et du rendement scolaire de son enfant;
- le droit de consulter l’enseignant ou l’enseignante de son enfant ou un autre employé de la division ou du district scolaire au sujet du programme d’études et du rendement scolaire de son enfant,
- le droit d’avoir accès au dossier scolaire de son enfant,
- le droit d’être tenu au courant des programmes auxquels son enfant pourrait être inscrits,
- le droit d’être informé de la politique de l’école, de la division ou du district scolaire en matière de discipline et de gestion du comportement, et d’être consulté avant que la politique ne soit établie ou modifiée,
- le droit d’être membre d’un comité consultatif de parents, d’un comité de parents, d’un comité scolaire local ou d’un comité scolaire à l’école que fréquente son enfant,
- et le droit d’accompagner son enfant ou de lui prêter assistance pour présenter des observations à la commission scolaire avant que la décision ne soit prise de renvoyer l’enfant de l’école.
Moderniser les droits
À ces droits, Heather Stefanson souhaiterait ajouter :
- le droit d’être informé sur le programme d’études,
- le droit de s’impliquer dans la lutte contre le harcèlement et les autres changements de comportement,
- le droit de donner son consentement avant que toute image de l’enfant ne soit prise, partagée ou stockée,
- et le droit d’être prévenu avant toute présentation à l’école d’une personne extérieure au système scolaire.
La cheffe du PC justifie ainsi le besoin de moderniser cette Loi « Les parents savent ce qui est dans l’intérêt de leurs enfants. Les parents sont pleinement engagés dans l’éducation et le bien-être de leurs enfants.
« Lorsque cette loi a été passée, il n’y avait pas les nouvelles technologies qui aujourd’hui constitue un enjeu pour les enfants. »
Quels impacts de cette modernisation?
Plusieurs de ces nouveaux droits sont déjà en place dans plusieurs divisions scolaires de la province, notamment le fait de donner son consentement avant qu’une image d’un enfant soit prise.
Heather Stefanson a expliqué : « Nous voulons simplement faire une mise à jour dans la loi parce qu’aujourd’hui beaucoup de photos sont partagées sur les réseaux sociaux. Mais je pense que les parents veulent avoir une meilleure connaissance de ce qui se passe dans les écoles. »
Si réélu, un gouvernement progressiste-conservateur s’est engagé à tenir des consultations publiques sur la question de moderniser cette loi.
À la question de savoir si elle pensait que les enfants devraient évités d’apporter des téléphones en salle de classe, Heather Stefanson a répondu. « Ce n’est pas à propos de ce que je pense. Mais à propos de ce que pensent les parents parce qu’ils ont les meilleurs intérêts envers leurs enfants. »
Elle a aussi indiqué que si un enfant s’identifiait dans un genre différent que celui assigné à la naissance, elle souhaitait que les parents de cet enfant le sachent. Même si l’enfant ne souhaitait pas le partager à ces parents. « Toutes ces discussions viendront pendant les consultations avec des parents. »
Réponses des partis
Le chef du Parti libéral, Dougald Lamont a réagi à cette annonce. « On ne voit pas très bien quels problèmes d’éducation les PC tentent de résoudre avec cette annonce, ni comment elle résoudra les vrais problèmes des parents, comme moi, qui ont des enfants dans le système scolaire. Cette annonce aurait pu être un courriel – entre les parents et l’école.
« La réalité, c’est qu’il y a trop d’enfants au Manitoba qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter, que beaucoup d’entre eux ont faim et qu’il n’y a pas d’air conditionné dans de nombreuses écoles de la province. C’est pourquoi nous nous sommes engagés, en avril dernier, à mettre en place un programme de repas pour les élèves de la maternelle à la 12e année, et à assurer un financement stable et à long terme aux divisions scolaires pour veiller à ce que nous payions les enseignants et les conseillers pédagogiques pour qu’ils enseignent aux enfants. »
De son côté, Wab Kinew, chef du Nouveau Parti démocrate a répondu de la sorte. « Heather Stefanson et son parti essaient de diviser les Manitobains. Dans ce cas, c’est les personnes LGBTQ2S+ qui sont visés. Comme dans l’affaire à Brandon et le bannissement de certains livres, elle a refusé de se prononcer.
« Le NPD veut rassembler les Manitobains. Nous voulons être unis. »