Par Aimée Nandjui.

Aimée, 16 ans, a rejoint l’équipe de La Liberté grâce au programme Emplois d’été Canada (EEC). Voici sa première chronique.

L’une des conclusions marquantes à mon sens est que de plus en plus de jeunes utilisent les réseaux sociaux pour s’informer, et parfois même les personnes exerçant une influence sur ces plateformes peuvent avoir plus d’impact que des journalistes professionnels.

Cette étude et ce constat ont notamment été repris dans l’article Les Jeunes se tournent vers les influenceurs et les célébrités publié dans le Journal de Montréal. Il est indiqué que 28 % des personnes âgées de plus de 18 ans utilisent Facebook comme source d’information, 14 % préfèrent Instagram et 6 % TikTok.

Et de manière large, 25 % des Canadiens et Canadiennes indiquent utiliser les réseaux comme sources d’information. Ce chiffre était de 16 % en 2016.

Récemment, Meta, maison mère de Facebook et d’Instagram, gardien des grandes plateformes, a décidé de bloquer l’accès aux nouvelles partout au Canada, en réaction à l’adoption de la Loi sur les nouvelles en ligne en juin dernier. Après des années à avoir profité de leurs contenus gratuitement, Meta refuse d’ouvrir ses comptes pour négocier de bonne foi et payer une partie du travail des journalistes.

Ces situations interrogent sur la qualité et la fiabilité des informations que les jeunes vont désormais recevoir à travers ces plateformes. Car les valeurs affichées sur les plateformes des réseaux sociaux visent la rapidité plutôt que la fiabilité. En insistant sur le fait que l’appétit de la planète pour les nouvelles rapides dépasse l’attention donnée pour les vérifier, les présentateurs de journaux télévisés doivent s’adapter à cette nouvelle réalité et donner la priorité à une plus importante présence sur les réseaux sociaux. Peut-être qu’en plus de réserver un grand reportage pour l’émission du soir ou le journal du matin, un message rapide et concis sur les réseaux sociaux dans l’après-midi aurait plus d’impact, au regard des données de l’étude.

La demande rapide de nouvelles est un appétit capable d’être satisfait par les présentateurs de nouvelles. Je pense à la chronique vidéo de La Liberté, Ça s’est passé cette semaine. Une vidéo de quelques minutes, disponible par le biais de l’infolettre de La Liberté ou du site web et sur Twitter, qui donne une mise à jour des informations au Manitoba, au Canada et à l’étranger. Une chronique qui pourrait facilement apparaître sur mon fil TikTok aussi.

Selon moi, une solution efficace serait de faire plus d’éducation à l’information, au journalisme et à la vérification des sources dans les écoles. Cette formation dès le plus jeune âge aurait un vrai impact dans notre société et dans notre relation aux médias.