C’est avant tout un message d’union qu’a voulu lancer Alain Laberge. Depuis plusieurs semaines, sur la scène provinciale comme partout au Canada, la question de l’éducation sexuelle et de l’éducation à l’identité de genre divisent les Canadien.ne.s. Il était donc important pour Alain Laberge de maintenir des canaux de communication ouverts. 

« Depuis quelques semaines, on voit certaines dérives dans nos communautés. Pas nécessairement dans nos écoles, mais dans la population en général. Il y a des questions sur le fait de bannir des livres, sur les droits parentaux, sur les droits des enfants, sur l’éducation sexuelle et ce qui ne devrait pas être vu en salle de classe. 

« Dans toutes ces discussions, à la DSFM, nous avons voulu prendre une approche collaborative, en écrivant à nos parents et en leur indiquant le rôle de l’école. Nous n’avons pas la prétention de définir le rôle des parents. Cependant, nous reconnaissons que les parents sont les premiers éducateurs de leur enfant. »

Rôle de l’éducation

Ce contexte posé, Alain Laberge signale toutefois le rôle essentiel de l’école dans la construction d’un enfant. « L’école est là pour aller vers la démocratisation de l’éducation. On voulait indiquer à nos parents qu’il faut faire confiance aussi aux éducateurs. Ils sont là pour choisir les livres. Faites confiance aux dialogues. C’est notre message tout le long de la lettre : Parlons-nous. »

Cette année, la DSFM a reçu quatre à cinq courriels de la part de parents demandant à exclure leur enfant de la salle de classe lorsqu’il s’agit de sujets touchant la question 2SLGBTQ+. Une requête déclinée par la division scolaire. 

« On explique notre fonctionnement. Ce n’est pas de l’“endoctrinement“, mais bien de l’éducation. On n’incite pas les jeunes à devenir actifs sexuellement, ni à changer de genre, on est inclusif et on veut expliquer aux jeunes que c’est une réalité, que dans notre société, il y a des gens qui vivent ceci. Pourquoi vouloir le nier? C’est la beauté de l’éducation de s’assurer que nos élèves se sentent bien et de s’assurer qu’ils respectent les autres. »