C’est à la résidence de la lieutenante-gouverneure du Manitoba, Anita Neville, que Léo Robert a reçu son insigne de membre de l’Ordre du Canada le 2 novembre dernier, près de deux ans après qu’il a appris la nouvelle de sa nomination.

Un moment fort qu’il a voulu faire partager à sa famille avant tout. « Ce qui m’a particulièrement ému le 2 novembre, c’est l’honneur lui-même, mais aussi le fait de pouvoir avoir mes enfants et mes petits-enfants auprès de moi pour cette cérémonie d’investiture, confie Léo Robert.

« J’avais une limite d’invités et c’était important pour moi de prioriser la famille. Tout le travail que j’ai fait avec d’autres, ce n’était pas pour nous, c’était pour nos enfants et nos petits-enfants, pour les générations futures. »

Il précise que s’il avait dû se rendre à Ottawa pour recevoir son insigne de l’Ordre du Canada, comme c’est souvent le cas, il n’aurait eu droit qu’à deux invités.

Aujourd’hui, le nouveau décoré prépare déjà un album souvenir pour ses enfants dans lequel son insigne de l’Ordre du Canada aura toute sa place. « Ça fera partie de mon legs », explique Léo Robert.

Léo Robert a reçu l’Ordre du Canada pour sa contribution à l’enseignement en français au Manitoba, à la fois comme enseignant déterminé à n’enseigner qu’en français malgré les défis et comme président d’organismes ayant défendu les intérêts et l’autonomie des francophones en matière d’éducation.

Sa nomination reconnaît également son engagement sans compromis à préserver et promouvoir la langue française dans cette même province, notamment comme directeur général de la Société franco-manitobaine (aujourd’hui Société de la francophonie manitobaine) pendant la crise linguistique du début des années 1980. (1)

(1) Voir l’article d’Ophélie Doireau, Léo Robert : une vie au service de l’enseignement en français, paru dans La Liberté du 12 au 18 janvier 2022.