Après un match serré, ce sont finalement les Alouettes de Montréal qui se sont imposées face aux Blue Bombers de Winnipeg (28-24). Les Alouettes n’avaient pas joué de finale depuis leur dernier sacre, en 2010. De leur côté, les Bombers s’étaient déjà inclinés face aux Argonauts de Toronto lors de la finale de l’an passé, après avoir remporté la coupe à deux reprises consécutives, en 2019 et 2021.

Cependant, les performances de l’équipe winnipegoise, même si elles ne lui auront pas valu une 13e Grey Cup, peuvent tout de même avoir des répercussions bénéfiques.

C’est en tout cas ce qu’a observé Bill Johnson, directeur général de Football Manitoba. « Même après la défaite de l’an passé, nous avons noté une hausse des inscriptions dans nos programmes. »

Ce phénomène, Bill Johnson l’attribue à la qualité des performances de l’équipe, mais pas seulement. « Ils font les choses bien. Ils ont des joueurs nés au Manitoba qui sont à des postes clés, et ils font un très bon travail pour mettre en valeur les joueurs canadiens de l’équipe. »

Le directeur général ne saurait trop dire si les défaites ont un effet négatif sur la popularité du sport, mais une chose est certaine : « Les succès, ça aide! » 

« Au cours des trois dernières années, nous avons observé une hausse de 30 % dans toutes les catégories, du football mineur (8-9 ans), jusqu’au niveau universitaire. » Le football a donc clairement le vent en poupe, notamment un style en particulier : le flag football.

« Toutes les catégories de football profitent de la tendance, explique Bill Johnson. Mais le flag grandit encore plus rapidement que les autres. » Pour rappel, le flag football est un dérivé sans contact du football, dans lequel on s’empare d’une bande en tissu accrochée à la ceinture d’un joueur plutôt que de la plaquer.