Après un premier mandat secoué par la pandémie, la rectrice s’attarde désormais sur le développement de l’Université de Saint-Boniface.

Arrivée en poste en août 2019, Sophie Bouffard avait à peine eu le temps de prendre ses marques, qu’elle devait faire face à la pandémie de COVID-19 et aux multiples confinements. C’est certainement l’une des plus grandes préoccupations de son premier mandat de cinq ans. 

« Je n’avais jamais imaginé devoir m’occuper d’une gestion de pandémie dans une université. Personne ne s’attendait à ça, ni n’était formé pour ce genre d’évènements. C’était un travail d’équipe, être à l’affût de tout ce qui se passait au niveau de la santé publique et comprendre quelles étaient les répercussions pour notre établissement. »

Ce travail au jour le jour a demandé aussi une certaine flexibilité du côté administratif, professoral et étudiant. 

« Il fallait faire des changements assez rapides notamment sur la livraison de programmes. Toute l’équipe a démontré beaucoup de flexibilité et d’esprit créatif pour permettre la poursuite des activités dans tous les secteurs de l’université. On est sorti de cette période avec de nouveaux outils de travail. »

Outre ce gros morceau de travail, la rectrice souligne quelques dossiers menés durant ce premier mandat. « Nous avons pu diriger des travaux afin d’adopter un plan stratégique pour 2021-2026. Il y a évidemment eu des actions prises dans ce cadre-là. Nous avons pu obtenir du financement pour augmenter notre capacité en sciences infirmières et en éducation. Certains de nos espaces à l’Université ont fait peau neuve. Nous avons inauguré nos nouveaux laboratoires de chimie.

« Ce qui distingue une université comme celle de Saint-Boniface qui travaille dans la francophonie minoritaire, c’est l’engagement de chaque membre. »

Sophie Bouffard

La destination postsecondaire

« Dans le cadre de la réconciliation, nous avons eu un rapprochement avec la communauté métisse et nous avons travaillé à comment intégrer cet aspect de réconciliation et d’éducation autochtone au sein de notre université. Il y a plusieurs pistes sur lesquelles on a pu avancer. »

Sophie Bouffard est d’ailleurs déjà au travail pour les cinq prochaines années. « Je suis touchée par cette marque de confiance pour un nouveau mandat de cinq ans. Nous allons pouvoir poursuivre notre travail. 

« Le projet le plus important est celui sur le plan de développement de l’Université de Saint-Boniface pour continuer à augmenter notre capacité et offrir plus de programmes. Je souhaite que l’Université de Saint-Boniface soit une destination pour les études postsecondaires. »

L’Université de Saint-Boniface compte actuellement plus de 1 400 étudiants. La rectrice pointe différents projets qui ont déjà commencé et qui vont se poursuivre dans les prochaines années. « Je pense à l’utilisation de technologie, à l’amélioration de l’environnement numérique. Ce sont des chantiers sur lesquels nous devons continuer d’avancer. 

« Il y a aussi toute la question du bien-être des étudiants et du corps professoral. Dans cette question de bien-être, il est évidemment question de diversité, équité et inclusion. Mais aussi d’améliorer les infrastructures pour que les étudiants souhaitent rester même en dehors des cours. »

Sophie Bouffard reconnaît que piloter une université prend toute une équipe. « Ce qui distingue une université comme celle de Saint-Boniface qui travaille dans la francophonie minoritaire, c’est l’engagement de chaque membre. C’est un engagement constant envers la mission éducative et envers la francophonie. C’est quelque chose qui vient teinter nos actions. »

L’arrivée d’un nouveau gouvernement provincial permet aussi à l’Université de Saint-Boniface de voir l’avenir pour l’établissement postsecondaire. 

« Même si c’est encore tôt pour en parler puisque nous n’avons pas eu de rencontres de travail, cependant dans les lettres de mandat, nous avons vu des pistes intéressantes pour la francophonie. Le gouvernement s’est positionné pour la francophonie. Ils ont ouvert la porte pour de bonnes discussions à suivre. »