Dans ce contexte, l’école est un lieu où l’enfant a l’opportunité de mieux apprécier la diversité humaine que cela soit au niveau des valeurs, des normes sociales et culturelles, des orientations sexuelles, de diverses structures familiales, etc. 

Guidés par les curricula et les programmes scolaires nos éducateurs et éducatrices ont donc la responsabilité d’engager nos enfants dans des conversations et activités qui leur permettront de mieux apprécier et comprendre les enjeux inhérents à la diversité humaine.

Dernièrement, notre gouvernement a mandaté nos écoles à initier nos enfants au sujet de l’Holocauste et de l’islamophobie. Ces concepts s’inscrivent parfaitement dans l’important travail d’éduquer nos enfants aux droits de la personne. 

D’autres concepts comme le racisme, le sexisme, la santé mentale, la protection de notre environnement ainsi que des notions historiques comme les écoles résidentielles et l’immigration canadienne doivent aussi trouver une place dans l’éducation de nos enfants de la maternelle à la 12e année. 

Plusieurs défis viennent nuire à ce processus éducatif essentiel à la création d’une société juste et tolérante. Il y a bien sûr l’éternel problème de la lourdeur de nos programmes scolaires et le manque évident de temps pour enseigner tout ce matériel. Il y a aussi la composition de nos classes de plus en plus large avec de plus en plus d’élèves qui présentent des défis de comportement et d’apprentissage profond. 

Mais ce qui est encore plus inquiétant est le fait que nos écoles sont présentement ciblées par un nombre de plus en plus important d’individus et d’organisations extrémistes (gauche, droite, religieuse, etc.) qui tentent de limiter ces conversations. 

De plus en plus d’éducateurs se font intimider et même menacer par ces gens dans le contexte d’une société ou le manque absolu de respect, de décence et d’humanité semble vouloir devenir la norme.

Si notre gouvernement veut que nos enfants aient l’opportunité de mieux comprendre la diversité humaine, il doit absolument mettre en place des balises, des ressources et des mécanismes qui permettront à nos éducateurs d’enseigner ces nombreuses notions et valeurs sociales dans un climat de respect et de sécurité. 

En effet, pour éviter d’être ouvertement critiqués ou intimidés, nos éducateurs peuvent simplement ne pas avoir ces conversations au sein de leur classe. La difficulté avec cela est que l’absence d’une éducation civique et morale est la cause première du déclin de toute société.