Le 21 décembre marquera le premier jour de l’hiver, nommé aussi le solstice d’hiver, un temps de l’année particulier pour certaines communautés autochtones.

Ce jour le plus court de l’année est un temps particulier comme l’explique Niigaan Sinclair, chroniqueur pour le Winnipeg Free Press et professeur en études autochtones à l’Université du Manitoba. « Pour les Anishinaabe (Ojibwa) et les Cris, le mois de décembre est l’époque de Manito Giizisons, la lune du petit esprit. Le solstice d’hiver marque la transition de l’année. Plus précisément, ce n’est pas vraiment le moment où les choses se terminent, mais celui où elles grandissent. »

C’est aussi un temps de partage, surtout de partages d’histoires ancestrales comme le raconte Niigaan Sinclair.

« Il ne s’agit pas seulement d’un jour en particulier. Il s’agit d’une période de temps pendant laquelle nous passons l’hiver ensemble. Le jour le plus court, nous sommes réunis à l’intérieur à nous raconter des histoires. Il y a certaines histoires que nous ne racontons que pendant l’hiver, à partir du solstice. Elles sont souvent appelées aadizookaanag, nos histoires de création. »

Au Manitoba, plusieurs célébrations ont lieu pour célébrer le solstice d’hiver, notamment avec l’organisme Turtle Lodge qui organise un évènement du 19 au 21 décembre. Durant ces trois jours, des repas seront partagés, des offrandes seront faites. Il est d’ailleurs conseillé d’amener de la nourriture, du tabac et du tissu rouge.