Danika Duncan est en première année de la Faculté d’éducation de l’Université de Saint-Boniface (USB). Elle se réjouit de ce prix. « C’était une excellente nouvelle de recevoir ce prix. Je travaille très dur en tant qu’entraîneuse de gymnastique, c’est une belle réussite. L’argent reçu sera utile pour mes études, afin de m’aider à financer des manuels scolaires ou autre. C’est aussi une reconnaissance de mes efforts », affirme l’entraîneuse.
La pratique de la gymnastique est ancrée en elle depuis qu’elle a deux ans. « J’ai fait de la gymnastique pendant 13 ans, mentionne-t- elle. Lorsque j’ai commencé, je suivais des cours avec l’un de mes parents. Je trouvais ce sport amusant, et le fait que je sois performante m’a motivée à continuer. Lorsque j’étais en 4e année, je faisais de la gymnastique et de la ringuette. À un moment, j’ai dû faire un choix entre ces deux pratiques car je consacrais bien trop de temps au sport. J’ai choisi la gymnastique. »
Danika Duncan a investi par passion de longues heures dans la gymnastique qu’elle considère gratifiantes. « Je faisais 22 heures de gymnastique par semaine pour mes entraînements. C’est un sport qui est dur physiquement. J’ai eu plusieurs blessures et ça peut être frustrant de ne pas être capable de faire tout ce que tu souhaites. J’ai appris à écouter mon corps. C’est un sport très intense. »
L’entraîneuse a, par le passé, participé à des compétitions provinciales et nationales. « Je suis allée aux championnats nationaux trois fois, aux championnats canadiens de l’ouest six fois. J’ai toujours été très anxieuse durant les compétitions. Au Manitoba, j’arrivais souvent à la première ou la deuxième place. Mais aux championnats nationaux la concurrence était forte, donc la meilleure place que j’ai pu obtenir c’était la sixième. »
La gymnastique lui a apporté de belles amitiés au fil des années comme elle le souligne. « Je me suis fait de nombreux amis au cours des années de pratique de la gymnastique, avec qui je suis toujours en contact. Une communauté se crée au fil du temps, et je voulais continuer à en faire partie. »
De l’athlète à l’entraîneuse
Pour devenir entraîneuse, Danika Duncan a dû suivre des sessions de formation. Elle détaille ce parcours qui peut prendre un certain temps : « J’ai entrepris mon projet de devenir entraîneuse de gymnastique il y a quatre ans. Ma mère et mes deux tantes ont été mes entraîneuses, c’est une histoire de famille. J’ai souhaité, à mon tour, apporter mon soutien aux autres. Cela procure un bon sentiment de voir que les gymnastes que tu entraînes progressent dans leurs compétences sportives. Mais aussi dans leur vie. Une relation étroite se crée avec eux quand tu deviens l’entraîneur.
« Au début, j’assistais aux leçons de gymnastique, et j’étais considérée comme une coach junior. Je suivais ma tante, qui enseigne la gymnastique depuis de nombreuses années, j’observais la manière dont elle donnait ses leçons.
« Ensuite, j’ai eu mon propre groupe à entraîner, tout en étant supervisée, mais j’étais responsable des élèves. Après cela, j’ai dû suivre des cours de certification pour devenir entraîneuse. Ces cours comportent plusieurs niveaux, combinant la théorie et la pratique pour enseigner les méthodes d’entraînement.
« Mes expériences passées dans cette pratique me donne un recul nécessaire pour entraîner aujourd’hui. J’étais très dure avec moi même pendant toutes ces années de pratique et ça peut apporter beaucoup de frustrations. Je transmets mon expérience à mes gymnastes pour trouver des méthodes qui fonctionnent pour eux afin de leur éviter cette frustration. », mentionne-t-elle.
Danika Duncan consacre aujourd’hui 16 heures de son temps par semaine à former ses huit athlètes. Danika Duncan donne ses entraînements bilingues au Spartans Gymnastics. Elle mentionne que cet engagement n’affecte pas ses études. En journée, elle mène une vie d’étudiante ordinaire, tandis qu’elle donne les entraînements en soirée. « Lorsque je rentre de mes entraînements, j’ai encore le temps de me plonger dans mes cours. Je profite également des jours où j’ai plus de temps libre pour faire mes devoirs. »
Le goût pour l’enseignement
Outre sa passion pour l’entraînement, Danika Duncan a le goût pour l’enseignement. Son objectif professionnel est de devenir enseignante pour les élèves de première année dans les écoles. « J’espère pouvoir travailler dans une école tout en continuant à enseigner la gymnastique. Mes deux passions m’aident à maintenir un équilibre entre mes études et mon travail d’entraîneuse.
« Ce que j’apprends dans mon programme d’éducation est très utile dans mon rôle d’entraîneuse. J’ai acquis des connaissances en psychologie du développement de l’enfant, ce qui m’a aidée dans ma manière d’enseigner. Les notions comme celles de l’empathie ou la reconnaissance m’aident à accompagner mes athlètes. »
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Connaissez-vous Jeff Collins?
Jeff Collins a été une figure marquante dans le monde du sport. Sport Manitoba retrace l’histoire de cet homme : « Jeff Collins a occupé les fonctions d’entraîneur-chef et de clinicien pendant 32 ans pour Legion Athletic Camps à l’International Peace Garden. Il a été président et co-directeur des rencontres des champions provinciaux d’athlétisme de la Manitoba High Schools Athletic Association de 1984 à 2001. En 2003, il a été intronisé au Temple de la renommée des sports du Manitoba. »
Sport Manitoba souligne que « Jeff Collins croyait fermement en l’étudiant-athlète. Il a travaillé sans relâche avec ses athlètes, non seulement dans le domaine de l’athlétisme, mais aussi pour s’assurer qu’ils pratiquaient d’autres sports, s’impliquaient dans leurs plans académiques et devenaient de bons citoyens.
« L’entraîneur Jeff Collins était admiré pour sa capacité à faire de ses athlètes de meilleures personnes et à exercer une influence significative. Il portait toujours un intérêt personnel à ses athlètes et se souciait sincèrement de leur bien-être, en particulier de ceux qui avaient besoin de soins supplémentaires. »
Sport Manitoba explique que le Prix commémoratif Jeff- Collins pour l’entraînement sportif en région urbaine « a été créé après le décès de Jeff Collins en 2004. Sport Manitoba a souhaité donner à la bourse le nom de quelqu’un, et après des discussions, le nom de Jeff Collins a été choisi. »
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