Une occasion d’apprentissage pour les établissements postsecondaires qui ont peu d’occasion de se rencontrer.
Parmi les établissements postsecondaires du Manitoba qui participent à ce rassemblement, se trouve l’Université de Saint-Boniface. Debra Radi en est la secrétaire générale et conseillère principale en matière de réconciliation et éducation autochtone, elle participe également à la mise sur pied de ces journées. « Ce rassemblement est une chance pour les personnes qui sont dans l’éducation, autochtone ou non-autochtone, de venir, d’échanger leurs points de vue et de faire avancer l’éducation autochtone. Il va y avoir des conférences, des tables rondes, du réseautage. Tout sera encadré par un cercle d’Aîné.e.s. De plus, MCIEB s’assure que les étudiants aient aussi une place à la table des discussions. »
Les 8 et 9 février au Victoria Inn Hotel & Convention Centre, il sera donc possible pour ceux qui le souhaitent de participer à divers ateliers inscrits dans l’avancement de l’éducation autochtone. Un concept que Debra Radi définit de cette manière. « C’est un engagement avec la communauté et établir les ponts entre les personnes qui ont une ascendance autochtone et ceux qui n’en ont pas.
Des discussions dans le respect
« Pour faire des ponts entre Autochtones et Non-Autochtones, il faut se parler. Il faut écouter les vécus, les expériences. Il n’y a rien qui peut se faire sans la participation des Autochtones. Il faut que ces discussions se fassent dans le respect des uns et des autres et en totale confiance. Par contre, je reconnais qu’il faut du temps. On ne peut pas simplement venir à un congrès et dire : Ok c’est bon, j’ai tout compris. C’est impossible. Surtout que chaque personne est différente, chaque histoire est différente, il faut être curieux et à l’écoute. »
Le MCIEB s’engage donc à offrir le maximum de perspectives dans ces deux jours, avec l’engagement d’en organiser un autre l’année prochaine. « C’est une occasion de mieux se rencontrer, de mieux comprendre qui on est. C’est aussi une occasion de répondre aux besoins des étudiants autochtones.
« Parce qu’en effet, rentrer dans un établissement post-secondaire ce n’est pas toujours évident, ni facile d’avoir l’encadrement nécessaire. Généralement, les étudiants autochtones ont besoin d’une couche supplémentaire d’encadrement pour réussir. Ce n’est pas vraiment ce qu’on remarque à l’USB. Mais dans les autres établissements, les étudiants qui n’ont pas vécu dans une ville peuvent être déstabilisés. La participation communautaire est aussi complètement différente, quand tu viens d’une petite communauté tu peux compter dessus pour t’accompagner alors qu’en ville, c’est différent. »
300 personnes sont déjà attendues, il a fallu très peu de temps pour remplir les chaises comme le souligne Debra Radi. « Il y a une soif pour ce genre d’évènements. J’encourage quand même des gens intéressés à s’inscrire parce que nous avons créé une liste d’attente. Tout va se dérouler en anglais. Mais je pousse pour qu’il y ait aussi une place pour le français.
Améliorer les choses
« Il n’y a pas un autre rassemblement d’établissements postsecondaires de ce genre. Mais même plus largement, il y a très peu de chances pour les établissements postsecondaires de se rencontrer et d’échanger sur de bonnes pratiques. Grâce à cet évènement, la haute administration est également engagée. Nous avons des discussions et nous pouvons apporter des éléments pour l’USB. On veut comprendre les choses qui sont bien faites. Mais aussi les choses que l’on doit améliorer. Quelles sont les préoccupations que les étudiants ont dans les établissements postsecondaires pour qu’il y ait moins de difficultés d’adaptation? »