Après être parti pour de nouveaux horizons, l’amoureux de la culture et du patrimoine, Sébastien Gaillard reprend ses fonctions comme directeur général de la Maison Gabrielle-Roy. Un choix logique pour lui. « En mai 2022, à mon départ, même en quittant j’ai gardé un lien avec la Maison. J’ai poursuivi mon aventure hors province. J’avais l’appel pour quelque chose de nouveau.
« J’ai vu de nouvelles manières de fonctionner dans les deux endroits où j’ai pu travailler : Conseil provincial des sociétés culturelles au Nouveau-Brunswick et aux Éditions Bouton d’or Acadie. Ce sont des expériences dont je vais pouvoir me servir dans le rôle de direction générale.
« J’ai adoré avoir d’autres expériences. Mais je me suis rendu compte de mon attachement au Manitoba, l’attachement de mes enfants au Manitoba. Je faisais le point de toute la liberté que j’avais à la Maison Gabrielle-Roy, une liberté que je n’avais pas forcément dans les autres positions. Je me vois très bien faire ma carrière ici. »
Un retour fort apprécié
Le choix sur Sébastien Gaillard faisait beaucoup de sens pour la présidente du CA, Louise Plamondon. « J’étais extrêmement contente de voir la candidature de Sébastien Gaillard. Avoir une entrevue avec Sébastien, c’est revivre ce qu’on a déjà connu : une assurance, un savoir-faire, une confiance. Il a toujours été force de proposition avec toujours le bien-être de la Maison Gabrielle-Roy à cœur.
« Pour nous, c’était agréable d’avoir cette entrevue et le choix était évident. »
Et le retour a été vraiment un beau moment pour lui. « J’ai retrouvé une maison qui est magnifique. Elle est dans un état impeccable autant extérieur qu’intérieur.
« Le plus important dans les petits organismes, c’est le relationnel entre le CA et la direction générale. Mais aussi avec les organismes extérieurs. »
D’ailleurs, au moment d’arriver sur place pour l’entrevue, Sébastien Gaillard et Louise Plamondon avaient déjà de la visite de la part du nouveau directeur général d’Entreprises Riel, Erwan Bouchaud.
Le 31 janvier, Louise Plamondon a donc accueilli Sébastien Gaillard qui prendra son nouveau rôle le 1erfévrier. Il poursuit : « Je vais me remettre dans les dossiers en cours et les poursuivre. J’ai beaucoup d’enthousiasme. C’est comme un nouveau poste pour moi parce qu’évidemment en deux ans de hiatus, le monde et la communauté ont évolué alors c’est un challenge pour moi. »
Louise Plamondon complète. « Nous allons bâtir ensemble. C’est quelque chose que Sébastien a toujours su maîtriser : présenter des projets avec force et qui s’inscrivent dans la mission de la Maison Gabrielle-Roy. »
Des projets en tête
Celui qui a déjà retrouvé quelques marques dans le musée, est prêt à se lancer dans de nouveaux projets. « Il y a des projets à suivre et à terminer. Comme musée, nous avons une mission de transmission pour les générations futures. La Maison est un bâtiment patrimonial au niveau municipal, provincial et fédéral. La transmission passe par les écoles, les secondaires et les universités.
« Il y avait un axe qu’on n’avait pas eu le temps de développer au niveau des foyers de soins de longue durée. Donc nous avons des idées, il va falloir les faire s’assembler avec nos budgets aussi.
« Il y a un intérêt par rapport à une grande auteure manitobaine et des enjeux par rapport à la francophonie. Parce que cette Maison doit être connue à Saint-Boniface, certes. Mais dans le reste de la francophonie canadienne.
« Et puis il y a un axe de médiation culturelle. Il y a une maison qui est la pierre angulaire de la littérature alors développons des partenariats en lien des activités culturelles. »
Rappelons que la Maison Gabrielle-Roy n’a qu’un employé et des bénévoles pour appuyer les initiatives organisées. Avec ces nouvelles expériences et un certificat obtenu en gestion culturelle et patrimoine, Sébastien Gaillard est aussi mieux outillé pour s’occuper de la Maison Gabrielle-Roy. « Ce que je ne faisais pas avant et ce que j’ai appris, c’est l’importance de mesurer les risques. Lorsqu’on lance des projets, il faut établir les risques. Il y en a qui sont prévisibles et d’autres non. Mais c’est important d’avoir cette réflexion à chaque nouveau projet. »
Louise Plamondon partage quel rôle peut jouer le CA dans des organismes où tout repose sur une personne. « Il faut veiller au surmenage du DG. Sébastien a beaucoup d’idées. Mais la réalité est qu’il y a un temps limité par journée. Il faut alors rejoindre la communauté, nous comme CA nous devons accueillir des gens pour avoir des coups de main et s’assurer qu’ils sont toujours là. »
Sébastien Gaillard complète. « En effet, après deux ans de pandémie, le secteur de la culture, du patrimoine est en friche. Tout est à rebâtir et il faut susciter de l’intérêt pour ce secteur. »