Après 10 ans sans journal, l’école secondaire Dakota Collegiate, de la Division scolaire Louis-Riel présentera désormais mensuellement son tout nouveau journal : Lancer News.
Et c’est grâce à l’élève francophone de 12e année Aimée Nandjui que la presse écrite a fait son retour dans les couloirs de l’école au mois de décembre dernier. En tout cas, c’est elle qui en a lancé l’idée. « Je suis secrétaire du conseil d’élève, alors on a créé le journal avec ce groupe-là et l’une de nos professeures nous a aidés à réaliser ce projet. »
Dans le cadre du programme Emploi d’été Canada, Aimée Nandjui a passé l’été 2023 au sein de l’équipe de La Liberté, et, sans flagornerie aucune, elle admet que cette expérience l’a « inspirée à se lancer dans l’aventure », en tout cas en partie.
« Nous avions aussi besoin d’un espace pour les gens qui aimaient écrire, prendre des photos et dessiner, explique- t-elle. Notre école est très orientée vers le sport alors je me suis posé la question de savoir : qu’est-ce que l’on peut faire pour nous autres, qui ne sommes pas bons en sport? »
Une plateforme d’expression
Alors, Lancer News, en plus d’informer les élèves et les professeurs sur les actualités et les activités de l’école, se veut aussi être une plateforme d’expression pour les plus créatifs, les amoureux des arts. Par exemple, parmi les 4 pages du journal, on trouve une petite bande dessinée créée par une élève. Les amoureux des lettres et les futurs journalistes du Manitoba.
Depuis la publication de la première édition du journal, « 15 à 16 élèves » composent dorénavant l’équipe du journal. Aimée Nandjui quant à elle, joue un rôle qui se rapproche de celui d’une rédactrice en chef.
« J’ai la charge de gérer le journal, créer un plan, la maquette, répartir les tâches entre les différents journalistes, je dois m’assurer que tous les articles soient écrits avant la date limite. Et j’écris aussi parfois », ajoute-t-elle. Et pour remplir ces missions, la francophone a pu compter sur son expérience professionnelle.
« Travailler à La Liberté m’a beaucoup aidée. Pour notre journal nous avons fait une réunion de production et j’avais vraiment hâte de faire ça, parce que je n’osais pas trop parler lors de vos réunions. Mais pendant ma réunion, je m’en suis donnée à cœur joie! (Rires) J’étais comme : bon, qu’est-ce qu’on fait? Toi tu fais ça! Est-ce que tu veux faire ça? Pour faire ça, tu peux t’adresser à telle personne. »
Dans un courriel adressé à la direction de La Liberté, Aimée Nandjui va même jusqu’à dire : « Le succès de ce journal n’aurait pas été possible sans l’aide et les conseils que j’ai reçus pendant mon séjour à La Liberté. »
Des défis à relever
Malgré une rédactrice en cheffe irréprochable, les journalistes de Dakota Collegiate ont tout de même dû faire face à quelques difficultés. Certaines que l’équipe anticipera désormais : « La prochaine fois, nous nous organiserons un peu mieux pour respecter la date limite. Ça a été difficile de monter le journal en une nuit avec nos devoirs à côté. »
Et d’autres, qu’elle finira par surmonter avec l’expérience : « Certains intervenants n’ont pas pu nous répondre… ne l’ont pas souhaité ou bien ils n’étaient pas disponibles. Sur le terrain, la situation était un peu difficile parfois. La communication se faisait souvent par Teams car en personne, certains élèves ne voulaient pas vraiment se détacher de leur groupe pour venir nous parler et nous aussi, les journalistes, avions peur des grands groupes. On était tous timides. »
Pour autant, c’est un arrière-goût très positif qu’a laissé l’expérience, à la fois chez Aimée Nandjui mais aussi chez ses camarades. « Ça nous a beaucoup amusés, assure-t-elle. J’ai aussi beaucoup aimé parler avec des personnes en dehors de mon cercle d’amis et j’ai appris de nouvelles choses. »
Une aventure qui démarre
Quant à la suite, la rédaction du Lancer News a déjà quelques idées. D’abord, plus d’articles seront disponibles, des chroniques (un exercice qu’Aimée Nandjui connaît bien) devraient aussi rentrer dans l’équation et enfin : « On aimerait réinventer notre Une pour attirer plus d’élèves. Les jeunes n’ont pas l’habitude de lire, ils aiment les choses qui les captivent, comme les images. »
Toutefois, même si l’on prend les choses très au sérieux, l’objectif principal ne change pas : « On veut juste s’amuser ».