Cette cinquième édition s’annonce être la plus grosse à date. Plus d’équipes, plus de juges, plus de modérateurs, la Coupe éthique se développe, ce qui ravit Antoine Cantin-Brault, professeur de philosophie à l’USB et coordonnateur de l’évènement. « Ça montre qu’il y a un bon bouche-à-oreille autour de l’activité. Plus d’écoles veulent participer, on a notamment beaucoup d’école d’immersion. J’ai l’impression que l’intérêt pour le débat en français grandit. Et les gens entendent de plus en plus les effets positifs de la Coupe. » 

Antoine Cantin-Brault voit notamment ces effets sur les élèves qui suivent ensuite ses cours. « On voit une nette différence, on voit des gens qui réfléchissent avant de parler. Des gens qui voient qu’un sujet n’est pas noir ou blanc. Ils gardent cette approche plus sensible. » 

Cette année, c’est donc 12 écoles qui formeront 11 équipes qui se prêteront au jeu de la discussion, de la réflexion et du débat. Le but : développer la pensée critique des élèves. Les équipes participantes ont d’ailleurs reçu il y a plusieurs semaines les dix nouveaux cas sur lesquels elles seront mises à l’épreuve. Antoine Cantin-Brault évoque certains des thèmes qui seront analysés. « On a l’éthique du goût, on parle de politesse, des enjeux des feux de forêt au Canada, le partage de l’espace public ou encore le fait de ne pas agir quand on est en groupe. »

Développer le volet francophone au national

Les écoles ont eu une séance de formation à la fin du moins de novembre. Et depuis, elles se préparent comme elles l’entendent. « Chaque école a son approche, ça dépend aussi du temps alloué pour ce travail. Mais d’habitude, ce qui marche assez bien, c’est de se diviser les cas. Une partie de l’équipe travaille sur un cas, une autre sur un autre cas. Et puis, ils présentent leurs résultats au reste du groupe. En général, il y a du bon travail qui a été fait et les équipes arrivent prêtes. »

L’équipe gagnante ira ensuite se défendre au championnat national qui aura lieu cette année à Winnipeg début mai 2024. Au niveau national, les échanges se passeront en anglais mais Antoine Cantin-Brault notamment continue à travailler fort pour avoir une Coupe éthique nationale en français dans un avenir proche. « J’ai fait des démarches pour ça, il y a eu beaucoup de rencontres. On veut faire grossir le volet francophone et on travaille à une finale nationale en français. C’était d’ailleurs supposé se faire cette année mais au Québec, il y a eu des mouvements sociaux dans l’éducation. Puis, je sais que le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse sont intéressés. L’année prochaine, ça semble très positif », conclut le professeur de philosophie. 

(1) Les 12 écoles : Collège Sturgeon Heights, Collège Béliveau, École Pointe-des-Chênes, Collège régional Gabrielle-Roy, Collège Louis-Riel, École communautaire Réal-Bérard, Collège Jeanne-Sauvé, Centre Scolaire Léo-Rémillard 1, Collège Garden City, École secondaire Sisler, Centre Scolaire Léo-Rémillard 2 et Portage Collegiate Institute.