Après une première édition qui était un succès, la course de soutien à la Fondation canadienne du CMV, Run with Rob revient en 2024. L’an passé, l’objectif de récolter 200 000 $ avait largement été dépassé, et plus de 160 personnes avaient rejoint Rob Tétrault dans sa course pour sensibiliser à l’infection au cytomégalovirus congénital, qui est la première cause d’incapacité infantile au Canada.

Pourquoi le Nouveau-Brunswick?

Cette année, c’est au Nouveau-Brunswick que le président et administrateur de CMV Canada parcourra « 527 kilomètres en 13 jours », du 4 au 16 mai. Quant à savoir pourquoi cette destination, les raisons sont multiples, et le choix tombait sous le sens pour Rob Tétrault. 

« Là-bas aussi, il n’y a pas de dépistage universel, explique-t-il. Il y a un groupe de parents et de professionnels de santé qui soutiennent la cause, mais qui n’ont pas le temps de faire du lobbyisme. Ce sont des gens qui aimeraient voir le dépistage mis en place, mais qui ne savent pas comment faire. Il y a les infrastructures nécessaires dans les Maritimes et le gouvernement est prêt, alors j’ai pensé que ce serait une bonne province où organiser la course. » 

De plus, le marathonien a fait ses études à l’université de Moncton et d’un point de vue personnel : « c’est une province qui occupe une place très spéciale dans mon cœur. » Le coureur admet également que depuis le jour où la première édition de Run with Rob s’est terminée, il ne pense qu’à remettre le couvert. 

En plus de la destination, d’autres choses ont été revisitées pour cette édition de Run with Rob. Pour commencer, puisque l’évènement se déroulera en dehors de la Province, le nombre de bénévoles sera moins important que l’an passé. « Une douzaine en tout, nous dit Rob Tétrault. Mais ils ne seront pas tous là en même temps. »

De l’organisation

Par conséquent, les groupes de coureurs qui pouvaient aller jusqu’à 30, seront limités cette année à cinq personnes. Aussi, cette année, les groupes seront composés de personnes qui se connaissent et qui, idéalement, ont l’habitude de courir ensemble. « Tous les trajets ont été divisés en 21.1 kilomètres, soit des semi-marathons. Il y aura un groupe avec moi par semi-marathons et on aimerait des gens qui courent à la même allure. On ne peut pas s’occuper de plusieurs groupes. » 

De plus, s’il avait couru exclusivement sur la Transcanadienne l’an passé, une petite nouveauté au niveau du parcours est prévue pour l’édition de 2024. « Nous allons faire beaucoup de course de sentier, peut-être le tiers ou la moitié des kilomètres. La transcanadienne c’est la même affaire chaque kilomètre, là ça va être différent, j’ai hâte de voir ce que ça va donner. » 

Cette année encore, le tournoi de hockey-bottine Le Classique ne se tiendra pas non plus, le projet actuel demande beaucoup trop de travail, et ce n’est pas surprenant. « Ça fait trois mois que l’on se rencontre, qu’on s’organise, explique Rob Tétrault. Il faut trouver les bénévoles, il y a le site web et le système pour récolter les dons. Il faut organiser la course aussi, faire les négociations avec la Province du Nouveau-Brunswick pour les permis, alors ça prend beaucoup de mon temps et de mon énergie. » Mais le jeu, a priori, en vaut la chandelle. Depuis les 500 kilomètres parcourus en 2023, le projet de loi 226, qui imposerait le dépistage universel des tous les nouveaux-nés du Manitoba pour l’infection au cytomégalovirus congénital, a été adopté en deuxième lecture.