En poste depuis 2021, Alfredo Martínez Serrano venait dans le cadre d’une visite avec la Province du Manitoba. Il en a profité pour faire un arrêt à l’Université de Saint-Boniface (USB) qui profite depuis 2015 d’une entente qui existe entre les gouvernements espagnol et manitobain. 

« Cette collaboration nous permet, entre autres, d’accueillir chaque année un assistant d’espagnol que nous partageons avec le Collège Louis-Riel. Chaque année, nous avons donc une personne qui aide à enseigner cette langue à l’université », résume le vice-recteur de l’USB, Peter Dorrington, qui rappelle que seuls trois établissements au Canada reçoive cette assistance dans le cadre de ce programme-là. 

Peter Dorrington ajoute que cette même entente permet à l’USB d’envoyer chaque année un étudiant d’espagnol ou un récent diplômé en Espagne pour faire ce même travail d’assistant. « On est très fière d’offrir une telle expérience à nos étudiants. C’est transformateur et enrichissant. Ça peut même changer le cours de la vie d’un étudiant. »

Moment fort pour les étudiants

L’ambassadeur en a aussi profité pour faire un don d’une quinzaine livres et de catalogues au centre de ressources en espagnol à la bibliothèque de l’USB. « C’est une relation cultivée depuis plusieurs années. Cette rencontre avec la délégation espagnole était pleine de joie. C’était important pour mes étudiants et pour moi. Ça leur permet de voir que ce qu’ils font, ça fait une différence. C’est un réel atout pour eux de connaitre l’espagnol », explique Maria Fernanda Arentsen, directrice du Département d’études françaises, de langues et de littératures de l’USB et enseignante d’espagnol. L’enseignante met aussi de l’avant le comportement de l’ambassadeur qui a notamment pris du temps pour discuter avec tous les étudiants présents à cette réception. 

Le vice-recteur de l’USB espère que cette rencontre sera la première d’une longue liste et que d’autres partenariats se mettront en place. « On est intéressé à explorer tout ce qui pourrait favoriser l’apprentissage pour nos étudiants. Nous offrons des cours d’espagnols non-crédités et il y a environ 150 inscriptions par an. Puis côté des cours crédités présentés par la Faculté des arts, il y a 250 inscriptions aux différents cours. C’est un nombre considérable et de nouvelles collaborations pourraient rendre ces cours encore plus intéressants. »

Peter Dorrington rappelle d’ailleurs que des cours crédités d’espagnol sont offerts à l’USB depuis 1994. À l’USB, une approche dite européenne est utilisée pour l’enseignement de cette langue. « Ça nous distingue de la quasi totalité des universités canadiennes. C’est fondé sur le cadre européen commun de référence pour l’enseignement sur les langues. Un cadre qui met beaucoup l’accent sur la communication », conclut-il.